Le Président du Comité des affaires étrangères du Sénat américain insiste: « il est grand temps que les partenaires internationaux exigent que le Rwanda se retire de la RDC et assume les conséquences de ses exactions »

Bob Menendez, président de la commission des affaires étrangères du Sénat des États-Unis.
Bob Menendez, président de la commission des affaires étrangères du Sénat des États-Unis.

Bob Menendez, Président du Comité des affaires étrangères du Sénat américain, s’est une fois de plus exprimé sur le situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.

« De nouvelles informations horribles sur le massacre de civils innocents dans l'est de la RDC par le M23, soutenu par le Rwanda, en novembre 2022 », s’est-il exclamé après la diffusion de premières images de Kishishe, un village de la chefferie de Bwito, dans le nord-ouest du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).

Une enquête préliminaire du BCNUDH et de la MONUSCO diffusé le 7 décembre 2022 avait  confirmer que les combattants du M23 ont tué au moins 131 civils (102 hommes, 17 femmes et 12 enfants) au cours d’actes de représailles contre les populations civiles perpétrés les 29 et 30 novembre à Kishishe et Bambo. 

« Avec des centaines de morts et près d'un million de personnes déplacées, il est grand temps que les partenaires internationaux exigent que le Rwanda se retire de la RDC et assume les conséquences de ses exactions », a poursuivi Bob Menendez.

Selon un premier rapport de l’organisation, des membres du Mouvement du 23 mars (M23) ont tué au moins vingt hommes et violé des dizaines de femmes et de jeunes filles. Pour l’ONG, ces actes qui se sont déroulés le 21 et le 30 novembre 2022 à Kishishe constituent des crimes de guerre et pourraient constituer des crimes contre l’humanité. Un autre rapport d’Amnesty International a décrit le même drame mais présente d’autres chiffres. Selon l’organisation, les Membres du M23 ont tué au moins vingt hommes et violé des dizaines de femmes et de jeunes filles. Pour l’ONG, ces actes constituent des crimes de guerre et pourraient constituer des crimes contre l’humanité. Ainsi, elle appelle le gouvernement et les Nations unies à lancer des enquêtes dans des zones cédées par le M23.