RDC : le gouvernement dit fournir d'efforts pour mettre fin à l'activisme accru des assaillants Mobondo et note la poursuite du retrait timide des terroristes M23/RDF

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Jean-Pierre Bemba Gombo, VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants, a présenté au conseil des ministres, la situation sécuritaire globale du territoire national. D'après le compte rendu de la 94e réunion du conseil des ministres, il a notamment mis en exergue les faits ci-après.

« Les efforts déployés pour mettre fin à l'activisme accru des assaillants Mobondo dans le territoire de Bagata, province de Kwilu et aux environs de Kinshasa ; la poursuite du retrait timide des terroristes M23/RDF suivi des actes de vandalisme causés par ces derniers en dépit de la poursuite du déploiement des éléments de la force de la Communauté des États d'Afrique centrale (EAC) ; la traque contre les terroristes ADF-MTM ; les actions en cours et l'intensification de l'activisme des groupes armés CODECO, Zaïre et autres dans le territoire d'Irumu, Mambasa et Djugu », renseigne le compte rendu de la réunion lu par le ministre du Numérique Eberande Kolongele Désiré Cashmir, vendredi 14 avril 2023.

D'après la source précitée, les membres du conseil des ministres ont été informés de tous les détails préoccupants sur le plan sécuritaire, principalement dans les provinces de l'Ituri, du Kwilu, du Nord-Kivu et Sud Kivu, lesquels détails étaient suivis des plans stratégiques mis en route pour rétablir la sécurité et l'autorité de l'État mise à mal par les ennemis de la République.

Près d'une année déjà, les relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali se sont détériorées davantage à la suite de la résurgence de la rébellion du M23 dans la province du Nord-Kivu. Le M23 s'était emparé de plusieurs localités des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo étranglant peu à peu Goma, qu'il avait déjà brièvement occupée dix ans auparavant, avant d'être défait en 2013.

La RDC accuse le Rwanda et ses "supplétifs" du M23 de vouloir faire main basse sur les minerais de l'est congolais. Le M23 affirme de son côté défendre une frange menacée de la population et réclame des négociations, que Kinshasa refuse, excluant de discuter avec des "terroristes".

Clément MUAMBA