RDC : le CSAC a porté plainte contre le réseau des "combattants" agresseurs de Christian Bosembe

Photo d'illustration
Christian Bosembe, Président du CSAC

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) qui a appris, par les réseaux sociaux, l’agression de son président Christian Bosembe, affirme avoir déjà porté plainte contre ce réseau des combattants ou bataillon front populaire qui a exécuté cet acte. Dans un communiqué de ce dimanche 02 avril, le CSAC demande, par ailleurs, aux autorités françaises d'assurer plus de protection aux hauts responsables de la République qui séjournent en mission officielle dans leur territoire.

Le bureau élargi de l’autorité de régulation des médias, réuni en urgence pour ce faire, n’a pas manqué de condamner avec la dernière énergie, ce qu’il qualifie d’« agression barbare, ignoble et indescriptible exécutée par ceux qui se disent combattants ou bataillon front populaire, qui utilisent les méthodes des terroristes, et qui pour la plupart vivent en situation irrégulière en France et dans d'autres pays de l'Europe occidentale », peut-on lire dans le communiqué.

Le CSAC demande ainsi aux autorités françaises de rechercher activement, d'arrêter, de juger, et de sanctionner sévèrement, jusqu'au refoulement de ces professionnels du chaos qui ne sont pas à leur premier forfait.

« C'est au prix de la réparation holistique de l'opprobre subie que le CSAC évaluera la bonne foi des autorités françaises », ajoute le communiqué.

La vidéo fait le tour des réseaux sociaux ce dimanche. On y aperçoit, le président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication tabassé par des gens qui se disent « combattants », et qui le traitent de collabo et s’encouragent à filmer la scène.

Dans la matinée, le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya avait rassuré avoir échangé avec Christian Bosembe et que tout se passe bien. Il a aussi condamné cet acte et promet que justice sera faite car, a-t-il écrit sur Twitter, la violence n’a aucune place en démocratie.

Pour sa part, l’Association des Médias d’Information en Ligne de la RDC (MILRDC) a condamné fermement l’agression dont a été victime Christian Bosembe, Président du CSAC. MILRDC encourage les autorités congolaises, en collaboration avec la justice française, à se saisir de ce cas afin que les auteurs de cette agression cruelle soient identifiés et subissent de manière exemplaire la rigueur de la loi. L’association lance également un appel pressent aux activistes et leaders politiques proches de ces agresseurs à se désolidariser et à condamner publiquement cet acte.

Dans des vidéos publiées cet après-midi, Christian Besembe est aperçu bien portant, après cet acte de la soirée de samedi 1er avril. A ses côtés, d’autres congolais de la diaspora qui affirment qu’il n’a pas de choc grave, ni égratignure.

Au cours de ce séjour à Paris, depuis le 28 mars, Christian Bosembe a échangé avec les responsables de Canal Plus, France Médias Monde, de TV5 et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) dans le but de renforcer les relations entre le CSAC d'une part et toutes ces structures spécialisées dans le domaine de l'audiovisuel et de la promotion de la francophonie.

Emmanuel Kuzamba