Kwamouth et Bagata: face au regain des violences, l'assemblée provinciale du Kwilu recommande des opérations conjointes PNC-FARDC 

L'assemblée provinciale du Kwilu déplore le regain d'insécurité dans les territoires de Kwamouth (Mai-Ndombe) et Bagata (Kwilu) ce mois de mars alors que ces entités ont connu une accalmie depuis plus de deux mois. 

Dans son discours d'ouverture de la session de mars, le vice-président de l'organe délibérant du Kwilu, Paulin Kiyankay a indiqué la nécessité de mener des opérations conjointes entre la police nationale congolaise et les forces armées de la République démocratique du Congo dans les provinces du Kwilu, Kwango et Mai-Ndombe, et dans une partie de Kinshasa (Maluku) touchées par les violences communautaires débutées en juin 2022 entre les Teke et les Yaka à Kwamouth. 

"Nous ouvrons la neuvième session ordinaire à l'assemblée provinciale du Kwilu dans un contexte malencontreux, la récidive du conflit Teke et Yaka, cette histoire qui nous a fait perdre plusieurs têtes en 2022, reprend le chemin épineux. Le 15 mars 2023, tout reprend à Kinsele, un village de Mai-Ndombe. L'histoire s'enchaîne dans Wamba, un secteur de Bagata dans le Kwilu. Naturellement, tout le monde sait que Kwilu, Kwango et Mai-Ndombe constituent la porte d'entrée de Kinshasa. Cette insécurité qui cravate le grand Bandundu intéresserait d'abord le gouvernement central, les différents gouvernements provinciaux. C'est pourquoi, l'Assemblée Provinciale du Kwilu demande une opération conjointe militaire et policière associant la ville de Kinshasa, la province du Kwilu, la province de Kwango, la province de Mai-Ndombe pour que cette synergie militaire et policière fasse issue, c'est la maîtrise des assaillants", a déclaré Paulin Kiyankay. 

Dans la province du Kwilu, au total 14 personnes ont été tuées au mois de mars 2023 précisément au village Kimpasi et au groupement Kisia dans le secteur Wamba , territoire de Bagata. Peu avant, au cours du même mois, l'insécurité a repris à Kwamouth faisant près de 34 morts dans les villages et plus de 100 disparus lors de l'attaque contre les embarcations par les assaillants armés sur le fleuve Congo. 

Jonathan Mesa à Bandundu