Les violences armées et les barrières illégales dans le territoire de Shabunda compliquent davantage l’accès aux populations en détresse 

Photo ACTUALITE.CD.

La situation humanitaire dans la province du Sud-Kivu est également parmi les plus critiques du pays. L’accès aux populations en souffrance demeure l’un des grands défis pour les acteurs humanitaires. C’est le cas dans le territoire de Shabunda où les violences armées mais aussi les barrières illégales compliquent les missions de secours. 

Par exemple, 28 barrières illégales sont rapportées rien que sur les différents axes de la Zone de Kalole, notamment dans le Groupement de Bamuguba-Sud, dans la Chefferie des Wakabango, selon les chiffres partagés par Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Ces barrières entravent non seulement l’accès humanitaire mais posent aussi des défis en matière de protection. 

La situation était encore plus grave en février étant donné que les affrontements armés ainsi que le repositionnement de certains groupes armés ont affecté les opérations humanitaires. OCHA cite par exemple la RN3 (Territoires de Kalehe, axe Tshivanga-Bunyakiri) et plus globalement le sud des territoires de Fizi et d’Uvira ainsi que dans les Hauts-Plateaux de Fizi et de Mwenga qui ont été les plus touchés.

A titre illustratif, le 7 février, l’ambulance d’une organisation humanitaire de prise en charge médicale des réfugiés burundais a été attaquée à Mukangi, une localité située dans la partie sud de la ville de Baraka, axe Baraka-Katanga.