EAC: Aujourd'hui le pays se trouve confronté à une humiliation des forces tampons, affirme le député Kasekwa

Félix Tshisekedi lors de la signature du traité d’adhésion de la RDC à l’EAC
Félix Tshisekedi lors de la signature du traité d’adhésion de la RDC à l’EAC

L’adhésion de la RDC à la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) ne cesse de susciter des remous au sein de la classe politique congolaise au regard de la passivité de la force régionale déployée au Nord-Kivu pour faire face aux rebelles du M23. C’est entre autres la cas du député Jean-Baptiste Kasekwa qui réprouve cette force qui, au lieu de combattre, s’emploie à créer des zones tampons. Ce qui humilie la RDC, d’après cet élu de Goma.

"Aujourd'hui le pays se trouve confronté à une humiliation des forces tampons alors que les populations du Nord-Kivu avait farouchement manifesté contre la passivité de la Monusco”, a dit à ACTUALITE.CD Jean-Baptiste Kasekwa mardi dernier.

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La question de l’adhésion n’avait pas été examinée à l’Assemblée nationale, d’après Kasekwa.

“Le parlement devrait se racheter parce que la loi autorisant l'adhésion à l'EAC, le projet n'a même pas fait l'objet de débat à l'Assemblée nationale. Au nom de la loyauté envers Félix Tshisekedi, Monsieur Mboso a étouffé systématiquement le débat, les députés de l'union sacrée s'étaient interdits à toute analyse objective. Cette rentrée parlementaire est l'une des occasions pour que cette question soit abordée. Nous avions déjà posé le besoin de convoquer une session parlementaire extraordinaire, Mboso n'a pas voulu”, a-t-il déploré.

En rapport avec les troupes de l’EAC, dans son discours inaugural de la session de mars, le président de l’Assemblée nationale Christophe Mboso a indiqué que “leur présence sur notre territoire risque de devenir inutilement onéreuse” et a promis une évaluation de leurs actions.

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La situation sécuritaire dans l’Est du pays s’est davantage détériorée depuis la résurgence de la rébellion du M23 qui occupe de vastes zones dans les territoires de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi. Ce qui nécessite des explications de la part du gouvernement, a indiqué Jean Baptiste Kasekwa.

“Le premier ministre devait être appelé de toute urgence accompagné du ministre de l'intérieur et du ministre des Affaires Étrangères, du ministre de la Défense accompagnés, également du Chef d'État major général des FARDC ainsi que de deux gouverneurs de l'Ituri et du Nord-Kivu pour nous expliquer le chaos de l'état de siège pour que l'on puisse passer la question au peigne fin et tirer des conclusions qui s'imposent au regard de la détérioration avancée de la situation sécuritaire dans la partie Est de la République Démocratique du Congo", a-t-il conclu.

Un autre député, Gratien Iracan a d’ailleurs déposé une question d’actualité adressée au Premier ministre Sama Lukonde sur la situation de l’Est.

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RDC: parmi les priorités de l’Assemblée nationale au cours de la session de mars 2023, il y a la situation sécuritaire, l'EAC et le processus électoral (Juvénal Munubo)

Clément MUAMBA