RDC-Kwamouth: des morts et une centaine de disparus après l’attaque d’une embarcation sur le fleuve Congo

Ph/actualite.cd

Une attaque a visé mardi 14 mars dernier, une embarcation sur le fleuve Congo à hauteur du territoire de Kwamouth (Mai-Ndombe) en proie à l’activisme d’assaillants armés depuis juin dernier. Selon les informations d’ACTUALITE.CD, plusieurs morts et une centaine de disparus sont enregistrés parmi les passagers. L’embarcation quittait Kinshasa en direction de l’Equateur avec plus de 200 personnes à bord.

Selon l’administrateur du territoire de Kwamouth, Pius Makina l’incident s’est déroulé au village “Kaba l'école” au Congo Brazzaville. Plusieurs passagers pris de peur se sont jetés dans l'eau. Neuf corps dont celui du chef du village Kaba ont été repêchés, selon la même source. 

"Le bilan est de 9 passagers morts. Du côté du Congo Brazzaville, il n'y a que le capita du village qui est mort. Plus de 100 personnes se sont noyées. Selon les témoignages d'une personne qui était à bord et qui est vivant avec nous ici à Kwamouth, il a dit qu'ils étaient plus de 200, ils se sont retrouvés 22 vivants et le reste porté disparu. Au total, c'est plus de 100 noyés, il n’y a que les corps de 9 passagers retrouvés dont celui du chef du village du Congo Brazzaville", a indiqué à ACTUALITE.CD Pius Makina, administrateur du territoire de Kwamouth dans le Mai-Ndombe.

Le député provincial élu de Kwamouth, Moïse Makani, parle de 190 passagers disparus. 

"Nous avons un bilan de 190 disparus. L'équipe du Congo Brazzaville qui était descendue sur terrain a retrouvé par terre 8 corps des Congolais de la RDC et un capita de la localité Kaba l'école du Congo Brazzaville, ce qui fait au total 9 corps. En dehors de ça, l'embarcation avait 220 passagers et sur les 220, il y a 190 disparus", a déclaré le député provincial élu de Kwamouth, Moïse Makani. 

Le territoire de Kwamouth est confronté à l’insécurité depuis juin dernier à la suite du conflit entre les communautés Yaka et Teke. Les violences se sont répandues dans plusieurs villages et localités des provinces voisines. En dépit des opérations lancées par l’armée, les assaillants armés se sont retranchés dans la forêt et opèrent ces derniers jours sur les larges du fleuve Congo.

La société civile de Kwamouth sollicite le renforcement des effectifs de la force navale sur le fleuve Congo pour sécuriser cet axe fluvial. 

"Que le gouvernement prenne en charge ce tronçon. Multiplier le nombre des militaires pour bien surveiller et veiller sur les passages. Sur le tronçon, il n'y a pas assez de militaires, ce sont les assaillants qui font la loi, que les militaires de la force navale soient renforcés pour que ce tronçon soit contrôlé par les FARDC", a indiqué Martin Suta, président de la société civile de Kwamouth. 

C'est depuis 2022 que la société civile de Kwamouth alertait sur les attaques contre les embarcations sur le fleuve Congo. 

Jonathan Mesa à Bandundu