Plusieurs acteurs de la société civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont fait le déplacement d’Addis-Abeba (Ethiopie) où se tient le sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine (UA).
Dans un communiqué, ils disent constater « avec beaucoup de regret que le premier déploiement du contingent Kenyan (dans l’Est de la RDC) a beaucoup plus favorisé et de manière tacite l'occupation jusqu'à ce jour des territoires de la RDC par l'armée Rwandaise sous couvert du M23 ». Selon eux, « à Kibumba et Rumangabo que le contingent Kenyan occupe présentement, l'armée rwandaise sous couvert du M23 présente et continue à y opérer sous l'œil impuissant de la Force de l’EAC ». Ils ont également dénoncé la posture de communication adoptée par Kigali sur la mise en avant de l’hypothèse d’un génocide qui se préparerait.
« Contrairement à tous les mensonges que distille le régime de Kigali à qui veut l'entendre prétextant qu'il y a une haine ethnique et de la xénophobie contre le peuple tutsi vivant au Congo, la Société Civile du Nord et Sud-Kivu réfute ces allégations et souligne le fait que nous vivons bien entre toutes les ethnies vivant au Congo et par contre cette politique belliqueuse persistante de Kigali et risque d'avoir pour conséquence malheureuse et intentionnelle de créer cette haine entre les populations de la sous-région ».
Ils ont demandé aux dirigeants africains de « condamner et sanctionner sans équivoque l'invasion rwandaise dans l’Est de la RDC et de faire pression au pouvoir de Kigali de retirer sans condition et immédiatement ses troupes ».
Les acteurs de la société civile ont demandé aussi aux chefs d’Etat africains d'exiger aussi « un dialogue politique entre le gouvernement rwandais et les FDLR, entre le gouvernement ougandais et les ADF ainsi que les RED TABARA et le gouvernement burundais pour une paix durable dans la sous-région ». Ils ont aussi demandé de « soutenir la République Démocratique du Congo dans son plaidoyer pour l'érection d'un Tribunal pénal international afin que les auteurs des crimes (de guerre, de génocide et crimes contre l'humanité) répondent de leurs actes ».