Le sommet spécial de la communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) s'est ouvert ce vendredi 17 février 2023 au siège de l'Union Africaine à Addis-Abeba (Ethiopie). A la séance publique d'ouverture, rapporte la cellule de communication de la présidence congolaise, seuls deux chefs d'Etat ont pris la parole : Joao Lourenço, médiateur désigné de l'UA et Evariste Ndayishimiye, le président en exercice de la CAE/EAC ayant présidé le dernier sommet extraordinaire de cette institution sous-régionale le 4 février dernier à Bujumbura.
" Dans son allocution, le président angolais a déploré la détérioration de la situation sécuritaire sur terrain à la suite du refus des troupes terroristes du M23 appuyées par le Rwanda de se retirer des zones occupées comme l'exigeait le sommet de Luanda. Pour lui, la discussion de ce vendredi devrait tourner autour "de la détermination des zones de cantonnement des troupes du M23, la préparation de ces zones de cantonnement et le financement de ces opérations ", rapporte le cabinet de Félix Tshisekedi.
Pour sa part, poursuit la source précitée, le président Evariste Ndayishimiye, tout en déplorant la reprise des combats et hostilités par le M23, ce qui a entraîné la légitimité réaction foudroyante des FARDC, a exhorté ses pairs à trouver une solution définitive à cette situation.
" Le président en exercice de la CAE/EAC a reconnu "la crise de confiance d'une certaine opinion congolaise envers la force sous régionale.Le président Ndayishimiye explique la détérioration de la situation sur terrain par le non respect des engagements par le M23 et le manque d'un mécanisme de suivi et évaluation", indique la cellule de communication de la Présidence de la RDC.
Et de poursuivre :
" Pour lui, la réunion de ce jour doit " étudier un mécanisme efficace chargé du suivi et évaluation des décisions et résolutions, structure dont toutes les parties prenantes devraient faire partie ".
Cet ordre du jour n'a pas suscité de réaction des autres chefs d'Etat pendant la petite séance publique d'ouverture mais les chefs d'Etat ont poursuivi les vraies discussions à huis clos, dans un format 1+4 , c'est-à-dire un chef de l'Etat et 4 accompagnateurs. Un communiqué final de ce sommet est très attendu.
Il sied de signaler que les présidents William Rutto ( Kenya ), Joâo Lourenço ( Angola), Paul Kagame ( Rwanda ), Evariste ndayishimiye ( Burundi), Suluhu Hassan ( Tanzanie) , Felix Tshisekedi ( RDC) ont répondu présent à ce rendez-vous, seuls les présidents Yoweri Museveni ( Ouganda ) et Salva Kir ( Soudan du Sud ) sont représentés au niveau ministériel.
Du côté de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi est accompagné du VPM, ministre des Affaires Étrangères, Christophe Lutundula, de la dircaba en charge des questions politiques et diplomatiques Nicole Bwatshia, du Haut Représentant chargé du suivi des processus de Luanda et Nairobi, Serge Tshibangu, et du ministre de la communication et médias Patrick Muyaya.
Ces travaux se tiennent en marge de la 36ème Assemblée générale des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine qui va s'ouvrir ce samedi 18 février 2023.
Clément MUAMBA