RDC: pas satisfait de la posture actuelle de militaires de l’EAC, Félix Tshisekedi veut une force régionale de plus offensive 

général-major kenyan Jeff Nyangah, commandant de la force régionale de l'EAC
Le Général-major kenyan Jeff Nyangah, commandant de la force régionale de l'EAC

Évariste Ndayishimiye, président du Burundi et président en exercice de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) a convoqué pour ce samedi une réunion extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et les tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali. Presque tous les dirigeants de la région ont confirmé leur participation, jusque-là. 

Kinshasa ne cache point son inquiétude par rapport par exemple à la posture prise par la force régionale de l’EAC et Félix Tshisekedi souhaite que son mandat soit plus offensif. Il l’a encore dit ce vendredi à Hadja Lahbib, Ministre fédérale belge des Affaires étrangères, des Affaires européennes et du Commerce extérieur, et des Institutions culturelles fédérales.

« La réunion de demain vise à évaluer l’application du processus de Luanda. Ça sera aux parties de décider de quelle évaluation il s’agit pour l’instant. Il y a aussi cette force régionale qui est déployée. J’entends de la part du président Tshisekedi que cette force soit non seulement défensive mais aussi offensive. Je crois que c’est le discours qui va être porté demain », a dit à ACTUALITE.CD Hadja Lahbib au sortir de la réunion avec le président congolais.

Et comment la Belgique évalue t-elle cette posture de la force régionale ? La cheffe de la diplomatie belge laisse aux dirigeants de la région de répondre. 

Elle tire cependant les leçons de l’expérience de la MONUSCO.

« Ce n’est pas à moi de dire ce que va faire la force régionale. Elle est sous commandement kenyan. Je pense que c’est à la région de décider avec les différentes forces en présence. Doit-elle être offensive ou défensive? Il y a une perte de crédibilité que nous avons constatée au niveau de la MONUSCO. Cette force est en transition. On est tous d’accord qu’elle ne correspond plus après 25 ans de présence à l’attente de la population. On observe aussi qu’il y a la même défiance de la population vis-à-vis de cette force régionale. C’est aux parties de dire ce qu’il faut faire et comment elles vont répondre à cette volonté de paix qui est nourrie par la population qui souffre depuis longtemps ».

Lire aussi: