RDC: l’exceptionnel potentiel de la MIBA, devenue canard boiteux de l’économie congolaise 

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Longtemps fleuron de l’économie congolaise, la société minière de Bakwanga (MIBA) végète aujourd’hui dans le bas-fond de l’appareillage industriel de la RDC. Pourtant, l’entreprise a tout pour permettre au pays de tutoyer les principaux producteurs mondiaux de diamant. 

Cette société anonyme avec conseil d’administration est détenue à 80 % par l’Etat congolais et 20 % par la société de droit belge SIBEKA. Elle détient des concessions minières éparpillées au centre du pays (Kasaï – Oriental, Kasaï – Central et Sankuru et au Sud-Est (Lualaba). Ces concessions sont couvertes par 71 titres miniers dont, 45 Permis de Recherche couvrant au total 8.325 carrés, et 26 permis d’exploitation couvrant au total 1.358 carrés. 

La MIBA détient d’importants gisements kimberlitiques et détritiques, particulièrement à Mbuji-Mayi et ses environs, avec une forte concentration des diamants dans le polygone minier d’une superficie de 45 km2, et dont le potentiel est évalué à 120 millions de carats.

Le massif 1 (kimberlitique) est le plus important des réserves de la MIBA, estimées à environ 45 millions de carats de diamant. Les travaux de certification des réserves de ce massif, interrompus depuis 2015 faute de capacités techniques de la MIBA, ont été exécutés à 35% par la firme SRK, recrutée à cet effet.  Pour être finalisés, le coût estimatif total est évalué à USD  4 millions, pour l’achat des sondeuses et autres équipements requis et la certification proprement dite. 

De plus, l’activité de recherche et de prospection, importante pour une entreprise minière, est totalement à l’arrêt faute de sondeuses disponibles à la MIBA. 

Selon différentes statistiques, la RDC détient les plus grandes réserves de diamant en Afrique. Pourtant, le secteur semble délaissé au profit du cuivre et du cobalt. La semaine dernière, un plan de relance de la MIBA a été adopté à la suite du travail effectué par le Comité de Pilotage de la Réforme des Entreprises du Portefeuille de l'Etat (COPIREP).

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