La FDNB a continué de faire appel aux Imbonerakure pendant les opérations dans le Sud-Kivu, note le groupe d’experts des Nations-unies sur la RDC dans son dernier rapport examiné en décembre dernier par le conseil de sécurité.. Certains de ce membre du mouvement politique de jeunesse burundais affilié au Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie, ont été intégrés et ont reçu des uniformes FDNB avant de traverser la frontière congolaise, ajoutent les experts de l’ONU, afin de passer inaperçus.
Cependant, jusqu’en novembre dernier, les opérations conjointes de la FDNB et des FARDC ne visaient que les groupes armés burundais actifs au Sud - Kivu, le RED Tabara et les FNL, expliquent les experts de l’ONU qui notent que les FNL ont fui vers la forêt d’Itombwe dans le territoire de Mwenga. La FDNB et les FARDC ont étendu ainsi leur zone d’opérations des plaines de Ruzizi jusqu’aux Hauts Plateaux.
C’est en août 2022 que les forces armées burundaises se sont officiellement déployées au Sud-Kivu pour une période initiale de trois mois afin de mener des opérations conjointes avec les FARDC contre les groupes armés. Ce déploiement s’appuyait sur un accord bilatéral conclu entre le Burundi et la République démocratique du Congo, et non dans le cadre du déploiement de la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est comme cela avait été dit initialement, notent les experts de l’ONU. Cet accord a officialisé la présence de la Force de défense nationale du Burundi (FDNB) en République démocratique du Congo, qui se trouvait dans le pays depuis au moins 2021, comme l’avait déjà constaté le Groupe d’experts de l’ONU.