Conférence mondiale PSVI : à Londres, la RDC a réitéré son engagement à œuvrer dans la prévention et la lutte contre des violences sexuelles liées aux conflits

Photo/ Droits tiers
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La ministre d’Etat, ministre de la Justice, Rose Mutombo a conduit une délégation congolaise qui a pris part à la Conférence de l’initiative internationale pour la prévention des violences sexuelles en temps de conflits tenue à Londres (Royaume-Uni) du 28 au 29 novembre. Cette rencontre a également marqué le 10ème anniversaire du lancement de la PSVI.

L'initiative de prévention de la violence sexuelle dans les conflits (PSVI) vise à sensibiliser à l'étendue de la violence sexuelle contre les femmes, les hommes, les filles et les garçons dans les situations de conflit armé et à mobiliser l'action mondiale pour y mettre fin.

La stratégie PSVI décrit l'ambition du gouvernement britannique d'utiliser son influence en matière de diplomatie, de développement et de défense pour lutter contre ces crimes épouvantables. Elle s'articule autour de  4 objectifs principaux :

Renforcer la réponse mondiale au CRSV

Prévenir les CRSV, notamment en s'attaquant aux causes profondes telles que les normes de genre préjudiciables

Améliorer la justice pour tous les survivants et obliger les auteurs à rendre des comptes

Renforcer le soutien aux survivants et aux enfants nés de violences sexuelles dans les conflits, notamment en luttant contre la stigmatisation à laquelle ils sont confrontés au sein de leurs communautés

Ainsi, les membres de l’équipe RD Congolaise, notamment la ministre en charge du genre, de la famille et de l’enfant, Gisèle Ndaya, la conseillère spéciale du Chef de l’Etat pour les questions de lutte contre les violences sexuelles, Chantal Yelu Mulop et Mme Rose Mutombo ont porté le plaidoyer du pays pour la fin d’une guerre qui a duré plus de deux décennies et dont les femmes sont les principales victimes.

Elles ont également vanté les efforts consentis par la RDC pour prévenir, mettre fin aux violences sexuelles, et assurer une prise en charge holistique des survivant.e.s. à savoir, « les travaux pour la mise en place d'un fonds destiné à la réparation des victimes des VBG liés aux conflits armés, l'institutionnalisation des Centres Intégrés des Services Multisectoriels (CISM), l'implication du Président de la République à travers le lancement de la campagne Tolérance zéro immédiate ».

Des activistes telles que Tatiana Mukanire du Mouvement National des survivant.es des violences sexuelles, le Docteur Denis Mukwege, responsable de la Fondation Panzi ont également fait partie de la délégation.

Une autre participation importante de la RDC a été l’intervention de la Première Dame Denise Nyakeru, qui est également championne des Nations Unies de la Prévention des violences sexuelles liées aux conflits.

Pour rappel, en prévision de cet évènement, la Comtesse de Wessex Sophie Rhys-Jones, accompagnée du ministre d’Etat des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement, avait effectué une visite dans la ville de Bukavu (Est de la RDC) en octobre dernier.  Elle va également rencontrer à Kinshasa, le Chef de l’Etat et des membres du gouvernement pour des discussions autour de la lutte contre les violences sexuelles dans les conflits à travers le monde et en RDC particulièrement. La comtesse de Wessex s'était aussi rendue à la Fondation Panzi. Avec Lord Ahmad, ils ont rencontré des survivants de violences sexuelles et des organisations de la société civile de Bukavu (Sud Kivu) pour mieux comprendre les défis auxquels ils sont confrontés. 

Prisca Lokale