Les présidents de la commission défense et sécurité de deux chambres du parlement se sont exprimés mercredi 2 novembre à l'issue de l'audition du ministre de la défense nationale et anciens combattants, Gilbert Kabanda.
D'après le député national Bertin Mubonzi Murhomulume, cette audition démontre qu'il y a l'œil du parlement dans le travail que réalise jusque-là le gouvernement central en vue de rétablir l'autorité de l'État dans la partie Est du pays.
À l'en croire, des recommandations seront formulées à l'endroit du gouvernement via le ministère de la défense nationale et anciens combattants en vue d'augmenter la capacité opérationnelle des forces armées sur le terrain en vue de garantir la paix à l'est mais aussi ailleurs.
" Ce qu'il faut seulement retenir ce que nous sommes des députés nationaux, la représentation du peuple et la population de l'est ça fait très longtemps qu'elle souffre, aujourd'hui nous sommes dans une situation de guerre à l'est de la République Démocratique du Congo. La rencontre avec le ministre de la défense nationale et anciens combattants. C'est une façon de montrer qu'il y a un œil du parlement, je n'étais pas seul, j'étais avec mon collègue du sénat et tous les autres collègues députés et sénateurs ", a dit Bertin Mubonzi, président de la commission défense et sécurité de l'Assemblée nationale.
Et d'ajouter :
"Je pense que le gouvernement doit comprendre que nous sommes vraiment là pour suivre et au moment opportun, il y aura des recommandations qui iront dans le sens de permettre notre gouvernement de travailler suffisamment dans le sens de permettre à notre armée non seulement de gagner cette guerre mais de nous garantir une paix, une sécurité pendant longtemps ".
Pour le sénateur Kpama Baramoto Kata Philémon a appelé à la patience et demandé la population de faire confiance au gouvernement et commandement militaire mis en place.
" Les déclarations où la version des faits du ministre de la défense c'est ce que nous allons suivre donc, qu'ils aient de la patience et qu'ils suivent ce que notre Ministre de la Défense dit et le commandement de l'armée, ils vont tout faire pour le retour de paix ", a ajouté le patron de la commission défense et sécurité du Sénat.
La partie Est de la RDC fait face à l'activisme des groupes armés depuis plus de deux décennies. Actuellement, la situation s'est empirée au Nord-Kivu avec la reprise des affrontements entre l'armée congolaise et les rebelles du M23.
Le gouvernement congolais a annoncé samedi dernier l'expulsion de l'ambassadeur du Rwanda en RDC, alors que s'intensifient dans l'est du pays les combats contre la rébellion du M23 (Mouvement du 23 mars), que Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir. Cette décision est intervenue à l'issue d'une réunion du Conseil supérieur de défense de RDC, présidée par le président congolais Félix Tshisekedi, qui a fait état d'"une arrivée massive d'éléments de l'armée rwandaise" pour appuyer le M23 "en vue d'une offensive générale contre les positions des forces armées" congolaises.
Le regain de tension dans l'est de la RDC a également conduit la mission de l'ONU en RDC (Monusco) à "relever le niveau d’alerte" de ses troupes en soutien aux forces armées congolaises dans leurs opérations contre le M23.
Clément MUAMBA