RDC: lançant un appel à la mobilisation générale de la population, l'Union sacrée de la nation dénonce et condamne l'agression rwandaise sous couvert du M23 dans l'Est

Union sacrée membres
Les membres de l'Union sacrée après une réunion

Réunis ce lundi 31 octobre autour du Premier ministre Sama Lukonde et du président de l'Assemblée nationale, Christophe Mboso ainsi que son vice, André Mbata, les regroupements et partis politiques, les  groupes parlementaires de l'Assemblée nationale, les groupes politiques du Sénat ainsi que les associations et personnalités membres de l'Union sacrée de la nation ont dénoncé et condamné l'agression, les tueries barbares, les massacres, les destructions qui sévissent dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

Cette coalition politique, née à la suite de la rupture de celle entre le FCC et le CACH, appelle  les uns et les  autres au patriotisme pour  combattre par tous les moyens les agresseurs et soutenir les efforts du président de la République.

« (…) Réunis ce lundi 31 octobre 2022 pour évaluer la situation sécuritaire de notre pays, précisément dans sa partie orientale, dénonçons et condamnons l'agression, les tueries barbares, les massacres, les destructions et les déplacements des centaines de milliers des femmes, enfants et vieillards, perpétrés par le Rwanda à l'Est notamment dans la cité de Bunagana en territoire de Rutshuru. Aujourd'hui plus que jamais, nous prenons conscience de l'extrême gravité du désastre humanitaire qui sévit en RDC, notre pays. Face à cette tragédie humaine, qui endeuille notre pays, nous ne pouvons garder silence, nous appelons tous les Congolaises et Congolais à l'unisson, à la mobilisation générale pour défendre l'intégrité du territoire et la souveraineté de notre pays, ses institutions légalement établies et notre peuple meurtri en danger d'extermination », dit la déclaration finale lue par le député national Bernard Kayumba, président du parti politique nouvel élan du Congo (PANECO).

Et de poursuivre :

« La persistance des atrocités que font subir le Rwanda et ses complices à nos populations, en violation flagrante des principes fondamentaux du droit international affirmé par la charte de l'ONU et l'acte constitutif de l'Union Africaine, sous le regard indifférent de la communauté internationale est intolérable. Aussi en appelons-nous au patriotisme de chaque congolaise et congolais pour les combattre par tous les moyens et soutenir les efforts du président de la République et le Gouvernement de la République, afin que la paix et la sécurité soient rétablies dans cette partie du territoire de notre pays ».

Ils ont réaffirmé leur soutien inconditionnel aux forces armées et à la police nationale engagées actuellement aux fronts pour la paix, la sécurité et la défense de l'intégrité territoriale de la RDC.

« Pour mémoire, la RDC n'a jamais agressé un pays voisin rien donc de factuel ni de juridique, ne peut expliquer, justifier l'agression du Rwanda contre notre pays. Nous exigeons du Rwanda le retrait immédiat et sans conditions de ses troupes actuellement dans notre pays, nous invitons les partenaires de la RDC à appuyer nos efforts pour éradiquer les groupes armés terroristes étrangers et locaux qui sèment la terreur et la désolation sur notre territoire. De même, nous demandons aux Nations-Unies de trouver des lieux d'asiles alternatifs aux étrangers accueillis et de bonne foi par la RDC sur notre territoire et qui, par la suite, se  sont transformés en bourreaux contre son peuple », ont-ils recommandé.

Et d'ajouter :

« Peuple congolais, face à l'irrépressible volonté du Rwanda d'entretenir l'instabilité à l'Est de notre pays pour des raisons hégémoniques, notre détermination reste totale et nous vaincrons. C'est donc avec notre appui sincère et notre loyal accompagnement que le Président de la République viendra à bout de cette agression ».

Les troupes du M23, mouvement soutenu par le Rwanda ont fait leur entrée ce samedi à Kiwandja et à Rutshuru-centre, dans la province du Nord-Kivu. En treillis, munis de leurs armes et ils sont entrés par colonnes dans les deux citées situées à environ 70 km de Goma, la capitale province. Ces combattants ont tenu un court meeting à Rutshuru-centre demandant à la population de ne pas paniquer.

Les affrontements entre les FARDC et le M23 ont repris depuis jeudi 20 octobre dernier dans la région de Rangira-Rwanguba dans le territoire de Rutshuru, après quelques semaines d'accalmie. La société civile locale accuse les rebelles du M23 d'avoir largué des bombes sur certaines positions de l'armée.

Clément MUAMBA