A retenir:
1. "Contrairement aux déclarations du président de la RDC (affirmant) que son pays est focalisé sur une résolution diplomatique du conflit dans l'est de la RDC, des récentes déclarations et actions" montrent que Kinshasa est "sur la voie d'une escalade militaire continue", a affirmé Kigali dans un communiqué.
2. Robert Wood n’y est pas allé par le dos de la cuillère. Le Représentant alternatif pour les Affaires politiques spéciales au sein de la Mission des États-Unis auprès des Nations unies, a clairement évoqué le rôle du Rwanda dans la résurgence du M23. Prenant la parole mercredi au cours d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la région des Grands Lacs, il a été ferme: « Ces violences sont inacceptables, et les États-Unis exigent des groupes armés qu’ils mettent fin à leurs attaques contre les populations les plus vulnérables de la RDC. Nous appelons également les acteurs étatiques à cesser de soutenir ces groupes, notamment l’aide apportée par les Forces de défense rwandaises au M23 ».
3. « Les USA ont nommément cité le Rwanda, l'appelant à cesser d'apporter de l'aide au M23. C'est clair qu'enfin les USA reconnaissent ce que le chef de l'Etat a toujours dit, à savoir que notre pays est victime de l'agression rwandaise. Cette reconnaissance doit logiquement donné lieu à des sanctions du Conseil de sécurité contre le Rwanda, conformément à la charte des Nations unies. Et donc la diplomatie, privilégiée par le Président, permet, avec assez de patience, de détricoter le système d'insécurité dans l'Est de la RDC dont le Rwanda a une lourde part de responsabilité. Ceci doit maintenir en mobilisation le peuple congolais », a dit à ACTUALITE.CD Tina Salama, porte-parole de Félix Tshisekedi.
4. Martin Kimani, représentant permanent du Kenya aux Nations unies, a relevé mercredi devant les membres du conseil de sécurité, non sans inquiétude, le degré élevé de méfiance entre la RDC et le Rwanda ce qui, selon lui, ne fait que jeter de l’huile sur le feu dans le contexte des tensions régionales.