RDC: la Russie appelle à un soutien international à la force régionale de l’EAC

Une réunion du conseil de sécurité des Nations unies
Une réunion du conseil de sécurité des Nations unies

Anna Evstigneeva, Représentante permanente adjointe  de la Fédération de Russie, s’est exprimée mercredi au briefing du Conseil de Sécurité des Nations Unies  sur la situation dans la région des Grands Lacs. Elle a regretté la reprise des hostilités entre les FARDC et le M23. Elle appelé à une étroite collaboration entre les forces loyalistes et la MONUSCO. 

« Nous nous félicitons des décisions importantes de la création de la force régionale qui ont été prises lors des consultations du processus de Nairobi. Ces décisions doivent être mises en œuvre avec l'appui de la communauté internationale, en étroite coordination avec la MONUSCO, et compte tenu du rôle moteur de Kinshasa dans ce processus. Nous saluons également les efforts de maintien de la paix du Président angolais J. Lourenço et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) », a t-elle dit.

Elle a aussi insisté sur la coopération entre les Etats de la région.

« Pour notre part, nous réaffirmons notre volonté de promouvoir la stabilisation dans la région des Grands Lacs en encourageant le dialogue et la coopération constructive entre les États de la région. Nous nous engageons à travailler de manière significative avec les institutions et représentants compétents des Nations Unies (…). Nous soutenons les efforts des Nations Unies pour promouvoir la Stratégie de consolidation de la paix, de prévention et de résolution des conflits, ainsi que le travail des responsables de l'ONU visant à mettre en œuvre le Plan d'action pour la réalisation de cette stratégie ».

Elle a plaidé aussi pour un dialogue, ainsi que des mesures efficaces de renforcement de la confiance et la consolidation des États.

Contexte 

Kinshasa attend beaucoup de la communauté internationale en général et du conseil de sécurité des Nations-unies en particulier. S’adressant à l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre dernier, Félix Tshisekedi avait décliné les attentes de son pays à savoir: rendre effectifs le retrait immédiat du M23 des localités occupées, le retour des déplacés congolais de ces localités à leurs domiciles et la cessation sans condition du soutien de l’armée rwandaise à ce groupe terroriste, selon l’esprit et la lettre de la feuille de route de Luanda convenue entre la RDC et le Rwanda, ainsi que des déclarations successives du Conseil de sécurité de l’ONU, du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA, de la Communauté d’Afrique de l’Est, CAE, et de la Communauté pour le Développement de l’Afrique australe, SADC. Il avait également demandé que soient multipliées les pressions sur le Rwanda et le M23 dont les dirigeants sont, du reste, sous sanctions de l’ONU, et montrer plus de fermeté à leur égard, pour qu’ils respectent les positions prises par les organisations internationales précitées. Le dirigeant congolais avait également insisté pour que soient appuyés la poursuite du processus de paix de Nairobi, les discussions de Luanda RDC-Rwanda et le déploiement de la Force régionale de l’Afrique de l’Est dont le Statut et les Règles d’engagement avaient été signés le 8 septembre dernier à Kinshasa successivement par le Gouvernement congolais et le Secrétariat Général de la CAE, d’une part, et, d’autre part, par les FARDC et le commandement de cette Force.