Les produits et services de la santé auront un statut social en République Démocratique du Congo. C'est le résultat principal des ateliers sur la rationalisation des structures des prix et tarifs des produits et services de santé en RDC. Organisée samedi 1 octobre dernier dans le salon rouge de l'hôtel du gouvernement, cette cérémonie de clôture présidée par le ministre ad intérim de l'économie nationale Nicolas Kazadi accompagné de son collègue de la santé publique, Hygiène et Prévention Jean-Jacques Mbungani est l'aboutissement d'un travail débuté depuis près d'une année plus précisément décembre 2021.
Durant les travaux, les participants ont identifié les taxes et redevances à exempter des produits de santé ainsi que les allègements à faire. Le but étant que dans le processus de leur importation, de leur production locale et de leur distribution sur le territoire national, les coûts de revient de ces produits équivalent à la valeur CIF augmentée de 9%. Les experts ont amélioré et finalisé le projet de décret relatif Au Système National d’Approvisionnement en Médicaments essentiels (SNAM). Ils ont également proposé des mesures d’application visant à renforcer la réglementation pharmaceutique et économique en vigueur.
"Par vos réflexions et contributions pertinentes, vous avez constitué une masse critique d’experts de haut niveau dont le Comité de Suivi de ces ateliers devra être l’émanation. J’attends de cette équipe restreinte qu’elle accompagne notre Ministère, de même que celui de la Santé Publique et le Gouvernement dans l’octroi réel du statut social aux produits et services de santé. La sensibilisation et la communication des résultats de vos ateliers devront susciter une véritable appropriation par la population congolaise, destinataire et bénéficiaire de ce processus de rationalisation. Les produits et services de santé grâce à la mutualisation des personnes et des ressources devront désormais être accessibles aux couches les plus vulnérables et soulager les dépenses des ménages" a dit Nicolas Kazadi dans son discours à la clôture de ces travaux.
Et de poursuivre :
"Je note avec satisfaction que vous avez pu mette en exergue tous les éléments nécessaires en vue d’octroyer le statut social aux produits et services de santé. Soyez-en encore félicités. Pour ma part, dans le cadre de mes prérogatives, je m’engage à faire mienne vos résolutions, pour qu’avec mon collègue et ami, Monsieur le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention et moi, ainsi que tout le Gouvernement, tous les actes nécessaires soient pris en temps utile. Il en a été ainsi après le deuxième atelier"
Le processus de rationalisation des structures des prix et tarifs des produits et services de santé s’avère être une étape essentielle dans la mise en œuvre de la Couverture Santé Universelle qui demeure un défi, selon le Ministre de la Santé Publique, Hygiène et Prévention.
Ce dernier à l’instar de son collègue de l’Economie nationale est revenu sur l’impact de l’acquisition à venir du statut social pour les produits pharmaceutiques dans le secteur de santé grâce aux propositions des textes réglementaires du 3ème atelier.
"Grâce à votre sens patriotique et dévouement, vous venez là de contribuer à l’un des piliers de la Couverture Santé Universelle à savoir : ‘‘la protection financière des ménages’’. Je vous félicite et salue votre abnégation" s'est-il réjoui devant l'assistance.
Pour rappel, le Président de la République Félix Tshisekedi à travers son gouvernement a inscrit la santé parmi l’une des priorités de son action. La politique de rationalisation des structures des prix des produits de première nécessité répond à l’une des recommandations de la 9ème réunion du Conseil des Ministres du 25 juin 2021.
Le premier et deuxième ateliers ont permis de mieux circonscrire la question de la disponibilité et de l'accessibilité des services et produits de santé pour la population, en particulier les catégories vulnérables, le troisième atelier avait d'une part pour but d'accorder formellement un statut social aux produits et services de santé et d'autre part, d'appreter les textes réglementaires.
Clément MUAMBA