Goma : reprise des activités après deux journées de grève à la demande de la société civile pour notamment réprouver l’état de siège "inefficace"

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La ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu n'a pas connu son ambiance habituelle lundi et mardi derniers suite à l'observance de deux journées ville morte décrétées par la société civile pour exiger, notamment, la libération de Bunagana et environs (territoire de Rutshuru) sous occupation des rebelles du M23, la levée de l’état de siège et le départ de la Monusco. C’est seulement ce mercredi 28 septembre 2022 que les activités socio-économiques ont repris. Boutiques, magasins et autres commerces ont rouvert. Les marchés accueillent du monde. La circulation est normale. Les enfants ont également repris le chemin de l’école. Plusieurs autres activités étatiques et non étatiques sont au rendez-vous.  

Les responsables de la société civile ainsi que des mouvements citoyens ayant initié cette action se félicitent de sa réussite. 

« Nous remercions la population de Goma et de partout ailleurs en province pour cette prise de conscience. Le peuple a compris que c'est justement par ces actions que le gouvernement devra passer à l'offensive contre les rebelles du M23 qui occupent, depuis plus de trois mois, la cité de Bunagana et environs. Nous envisageons mener d'autres actions jusqu’à ce que Bunagana soit libéré », a dit à ACTUALITE.CD Placide Nzilamba, secrétaire technique de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu. 

Lundi, des troubles ont été signalés dans certains quartiers de Goma où la grève a été transformée en manifestation. La police a tiré de sommation en vue de disperser les manifestants. La journée de mardi a été plutôt relativement calme. 

La cité de Bunagana, limitrophe avec l'Ouganda ainsi que plusieurs autres localités des groupements Jomba, Bweza, Busanza et Kisigari sont sous occupation des rebelles du M23 depuis pratiquement plus de 100 jours. Les contacts diplomatiques entrepris par Kinshasa dans la sous région en vue d’obtenir le départ du M23 n’ont pas encore produit d’effets. 

Jonathan Kombi, à Goma