Amos Hochstein, Envoyé spécial du président américain Joe Biden et Coordinateur des affaires énergétiques internationales, a achevé mardi son séjour kinois. Il a rencontré certains officiels congolais dont le président Félix Tshisekedi. Au terme de sa visite de travail, il s’est étendu au micro de ACTUALITE.CD sur l’objet de sa visite. Il a également répondu à une question sur l’impressionnante présence chinoise dans les mines congolaises.
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« Les États-Unis n’imposent à aucun gouvernement les pays avec lesquels il faut travailler ou pas. Tout ce que nous faisons, c’est de dire à nos partenaires et s’assurer que quelque soit le contrat qu’ils négocient avec n’importe quel pays, il faut s’assurer que les recettes générées soient partagées de manières équitables, que les activités minières respectent les droits humains et les droits du travail, qu’il n’y ait pas de travail d’enfants dans les mines, que les travailleurs reçoivent un salaire juste, qu’ils travaillent dans les conditions acceptables ».
Et d’ajouter:
« Il faut aussi que ces entreprises étrangères recrutent les travailleurs nationaux autant qu’elles ne le peuvent. Il faut également qu’elles respectent l’environnement et l’écosystème autour des sites miniers, qu’elles restituent à la communauté les bénéfices de ces activités. Lorsqu’elles travaillent, il faut qu’il y ait de l’électricité pendant leur présence et lorsqu'elles partent. La même chose pour les routes et les soins de santé ».
Ces critiques sont généralement formulées contre les entreprises chinoises qui opèrent en RDC. Suite aux nombreuses accusations, Zhu Jing, ambassadeur de Chine en poste à Kinshasa a toujours tenté de rassurer les autorités congolaises à travers ses tweets, rencontres et appels téléphoniques pour se positionner contre toute exploitation illégale des ressources naturelles en RDC.
Les entreprises chinoises contrôlent plus de 70 % du secteur minier congolais. Rien que pour l’espace Katanga, une trentaine d’opérateurs chinois sont présents dont le groupe China Molybdenum. Les capitaux chinois se retrouvent également dans SICOMINES.
Parallèlement, les États-Unis et la RDC ont conclu en avril 2019 le Partenariat privilégié pour la paix, la prospérité et la préservation de l’environnement. Cette initiative est censée être le cadre de la coopération bilatérale entre les deux pays. Les USA considèrent Félix Tshisekedi comme un allié. Le pouvoir de Kinshasa est perçu, selon le département d’Etat, comme « un partenaire inébranlable pour faire avancer ses priorités mondiales mutuelles, notamment la lutte contre la crise climatique, la lutte contre le trafic illicite, la réponse aux multiples crises sécuritaires et humanitaires, la promotion du respect de la démocratie et des droits de l'homme, la sécurisation des chaînes d'approvisionnement en minerais stratégiques et nécessaires à la transition mondiale vers des formes d'énergie plus propres et à l'atténuation de la criminalité transnationale organisée ».
Écoutez cet extrait des propos de Amos Hochstein au micro de ACTUALITE.CD