Kinshasa : les meilleures réalisations couronnées à la clôture du festival Cinéma au féminin

Libende Boys
Ph. ACTUALITE.CD

La sixième édition du festival Cinéma au féminin (CINEF) s’est clôturée ce samedi 10 septembre. Dans la salle de spectacle du Palais du peuple, l’organisation est passée à une soirée de remise des prix aux femmes qui se sont démarquées dans le travail, dans différentes catégories, au niveau national et international. Au total, 13 prix ont été remis pour cette édition.

Parmi les 240 films sélectionnés cette année, seuls 85 ont concouru pour tenter de remporter des prix. Ils sont venus des pays tels que le Burkina-Faso, la Belgique, l’Ukraine, la Pologne, la Hongrie, le Bénin, le Cameroun, le Sénégal, la France, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Maroc, la RDC. Ces films ont été projetés tout au long du festival dans différents coins à Kinshasa.

Au niveau international, le prix du meilleur scénario est revenu à “Amour synthétique” de Sarah Hertz. Le prix du meilleur son au film “She’s the protagonist”. Meilleur directeur photo dans le film “Douleur silencieuse” puis le meilleur montage au film “Hot Spot”.

Le prix de la meilleure actrice est revenu à Tasnim Jamlaoui dans le film “Blanche”, le meilleur court métrage fiction au film “Walk in the shade”, meilleur long métrage fixion à “La forêt de mon père”. Le prix du jury a été remis à “Hot rod” et le prix du public à “Mea culpa”.

Au niveau national, le prix de la meilleure actrice a été remis à Nancy Adjani, qui a joué dans le film “Adjani”. Le prix de l’espoir au film “Kumbuka” de Zena Vanessa Maleya, le prix du jury au film “Binti la survie” de Frickey Xy. Le film Libende Boyz de Wendy Bashi a remporté le prix du patrimoine. Cette œuvre de 46 minutes est consacrée à l’histoire des rappeurs de la ville de Beni, au Nord-Kivu, qui rêvent de la paix en cette partie de la RDC en proie à des tragédies depuis plusieurs années.

L’économie du cinéma en RDC, il faut y penser !

Chaque année depuis 2014, le festival Cinéma au féminin s'attèle sur une réflexion pour faire évoluer le secteur du cinéma en RDC. Cette sixième édition était placée sous les signes de l’économie du cinéma. Selon l’organisation, le défi de cette édition était de réunir les cinéastes et d’en discuter.

« Auparavant, on faisait les choses par passion. Il est temps de réfléchir à l' économie et de penser au développement de notre métier », a indiqué Clarisse Muvuba, initiatrice du festival.

Deborah Basa était présidente du jury national. Elle s’est notamment félicitée du rendement des femmes au fur et à mesure que le festival avance, de la qualité et du niveau technique.

« On a besoin de l’existence de ce festival pour marquer la présence des femmes et accompagner leurs œuvres dans ce métier », a-t-elle dit.

Et d’ajouter :

« On a un souci de la distribution. La production, il y en a de bonnes maintenant mais la distribution reste encore un grand problème. S’il y a un distributeur qui s’y focalise, ça pourra faire avancer nos œuvres. En plus des festivals, on a besoin de voir nos films dans nos maisons et partout ».

La sixième édition du festival Cinef s’est tenu du 3 au 10 septembre à Kinshasa, dans quatre (4) sites choisis pour abriter cet événement culturel. L'Institut Français de Kinshasa, le Centre Wallonie-Bruxelles, le Cineplus de Kintambo et la Place Commerciale sur 7ème rue Limété.

Axé essentiellement cette année sur l'économie, le festival du cinéma au féminin a eu pour thème « l'industrialisation du Cinéma Congolais : Les préalables ». Ceci  relève les défis du cinéma congolais  face aux opportunités qu’offrent l'industrie cinématographique et son pouvoir productif.

Emmanuel Kuzamba