La scène est rare. Le tableau est inédit. Des véhicules qui jonchent les grandes artères de Kinshasa à proximité des stations-service. Beaucoup étaient dans cette position depuis la veille. Ils attendent d’être servis en carburant. Dans beaucoup de stations, le gasoil ne pose aucun problème. Cependant, l’essence se raréfie davantage.
La pénurie serait causée par le retard dans les arrivées programmées des navires censés approvisionner le pays, explique Didier Budimbu, ministre congolais des hydrocarbures. Le plus proche arrivera sur les cotes congolaises le 14 septembre et atteindra la capitale avant la fin du mois.
Un autre d’une capacité de 25 000 tonnes métriques est également programmé. Le décaissement des fonds à ce propos a été déjà décidé. En attendant, le gouvernement insiste sur la rationalisation du stock présent en diminuant encore la quantité servie. Kinshasa consomme quotidiennement une moyenne de 1100 m3 de carburant. Aujourd’hui, à peine 600 m3 par jour sont distribués. Didier Budimbu appelle les stations à plafonner les quantités vendues par véhicule: 30 litres au maximum pour les véhicules 4X4 et 20 litres pour d’autres véhicules à moindre consommation.
Concernant le jet A1 pour les avions, le produit est arrivé depuis samedi passé à Muanda, selon le gouvernement. Cette semaine, le kérosène atteindra Kinshasa, d’après la même source.