Du 31 août au 6 septembre, la ville de Bandundu a reçu 584 déplacés en provenance du territoire de Kwamouth dans la province de Mai-Ndombe fuyant les affrontements entre les Teke et Yaka. Parmi ces déplacés, il y a 306 enfants dont 138 filles âgées de plus de 17 ans, indique le service de la division provinciale des affaires humanitaires du Kwilu.
Ils sont moins nombreux ceux qui sont insérés dans des familles d’accueil. Eveline Mutobo, mère de 3 enfants passe nuit depuis cinq jours au port de Bandundu avec son mari et les enfants.
“Nous ne voyons pas où aller. Ici à Bandundu nous ne connaissons personne. Que l'État trouve des solutions. Nous dormons au port, dehors, nous mettons les pagnes par terre pour dormir. Nous sommes congolais et non pas étrangers. Que le gouvernement trouve une solution parce que nos enfants manquent des habits, à manger et à boire”, a-t-elle déclaré.
L'autre, c'est Chanel Muyanga revenue du village Betani. Mère de 3 enfants, elle loge dans une église de la place. Sa fille cadette âgée de 8 mois a passé toute la journée de mardi enfamée.
“J'ai trois enfants avec moi. Du matin au soir, nous n'avons pas à manger, nous sommes sans argent... Je demande à l'État de nous accueillir, nous sommes des Congolais, nous avons fui ces affrontements, nous n'avons pas où habiter. Telle que ma fille est là, elle n'a pas mangé depuis le matin, elle me dérange énormément”, a-t-elle confié.
Le commissariat général chargé des affaires humanitaires du Kwilu a lancé un communiqué lundi invitant tous les déplacés non encore identifiés à se présenter auprès des services avant d'être orientés vers un site hébergement afin de bénéficier d’une éventuelle assistance.
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Jonathan Mesa, à Bandundu