D'après une enquête menée par le cadre de concertation de la société civile du Kwango en collaboration avec les deux organisations locales, Engagement communautaire contre le VIH/SIDA et la maltraitance de l'enfant (ECVM) et le Programme de Développement de Lutte contre les Maladies (PRODELMA) du 20 août au 3 septembre, plus de 10 000 ressortissants du Kwango habitants le territoire de Kwamouth ont été accueillis à Mongata, frontière entre les provinces de Kinshasa et Kwango, après les affrontements entre les Teke et Yaka qui ont déjà fait une trentaine de morts.
Ces personnes sont sans abri. Le vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango qui a rendu public ces chiffres plaide pour des mesures urgentes en faveur de ces déplacés.
“Il y a plus de 10. 000 déplacés qui sont sortis par Mongata jusqu'au 3 septembre 2022. Nous avons aussi constaté l'absence d'assistance en vivres et non vivres en faveur des déplacés. Il y a aussi le manque d'un centre d'accueil pour les déplacés. Nous avons également constaté l'absence des humanitaires pour secourir les déplacés. Nous recommandons que le gouvernement central puisse s'investir davantage en urgence pour secourir les déplacés de Kwamouth dans les provinces de Kinshasa, Kwango et Kwilu en leur offrant des sites d'hébergement afin de favoriser leur insertion sociale. En toute urgence, que les ONG humanitaires organisent un mécanisme d'appui et d'assistance humanitaire aux déplacés”, a déclaré Symphorien Kwengo, vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango.
Une délégation gouvernementale a séjourné à la semaine dernière à Kenge pour consulter les autorités provinciales, coutumières ainsi que les forces vives, mieux les autorités traditionnelles Yaka afin d’établir le contact entre leurs ressortissants basés à Kwamouth et la mission gouvernementale qui projette une réconciliation entre les Teke et Yaka en conflit interethnique depuis 2 mois.
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Jonathan Mesa, à Bandundu