Sept personnes ont été tuées jeudi 18 août au cours de nouveaux affrontements entre les membres des communautés Yaka et Teke à Kwamouth, territoire de la province de Mai-Ndombe en proie aux violences depuis quelques semaines. Les incidents ont eu lieu dans les villages Liduma et Miboro où plusieurs maisons ont été aussi incendiées, selon la société civile.
" Il y a eu encore des affrontements entre les troupes Yaka et les Teke du village Miboro en allant vers le village Liduma. Il y a 7 personnes mortes du côté de Bayaka ", a dit, à ACTUALITE.CD, Martin Suta, vice-président de la société civile de Kwamouth.
Il précise que les Yaka "ont toujours tendance à envoyer des lettres pour dire qu'ils vont attaquer des villages pour récupérer leurs terres".
Mercredi, quatre personnes ont été blessées toujours à Liduma lors des accrochages entre les membres de deux communautés.
Le déplacement des populations continue d'être enregistré. Certains habitants envisagent de se réfugier au Congo Brazzaville.
Contexte
La cause de ce conflit au départ a été le désaccord sur les redevances coutumières notamment sur la quantité de tribut à verser aux autorités locales (Teke) par les non originaires (Yaka). Mais ce conflit a changé de tournure. Des informations renseignent que les membres de la communauté Teke s'opposent aux non originaires notamment pour avoir installé un chef coutumier en remplacement d'un autochtone Teke et aussi la présence une partie de non originaires armés au village Dumu qui ont pris en otage deux policiers sur les quatre dépêchés pour assurer l'ordre public sur le lieu de conflit.
Mai-Ndombe a été victime des conflits communautaires fin décembre 2018 dans le territoire de Yumbi. Les violences qui avaient opposé des membres des ethnies Ntende et Nunu avaient causé la mort d'au moins 500 personnes, selon l'ONU.
Jonathan Mesa, à Bandundu