Le caucus des députés du Nord-Kivu a échangé ce mardi 2 août avec Christophe Lutundula, Vice-Premier Ministre, Ministre des Affaires étrangères a la suite des manifestations dans plusieurs villes de l'est du pays afin d'exiger le départ de la Monusco jugée inactive face aux violences des groupes armés.
La rencontre visait surtout à insister auprès du chef de la diplomatie pour que le gouvernement puisse écouter l'échéance en ce qui concerne le plan de désengagement de la mission Onusienne qui prévoit la fin du retrait des casques bleus en 2024.
Les députés du Nord-Kivu « au Ministre de reconsidérer le plan de désengagement de la Monusco, de le réévaluer afin qu'il ne s’étire plus jusqu’en 2024, mais que le délai soit écourté», a dit la députée Kavira Mapera, élue du territoire de Lubero.
« Nous avons frappé à la bonne porte et nous avions obtenu des réponses que nous attendions qui sont en phase avec les demandes de la population que nous représentons », a pour sa part souligné le député national Grégoire Kiro.
Une commission gouvernementale a été diligentée dans l'est du pays et a fait état de 36 personnes tuées dont quatre casques bleus à la suite des différentes manifestations. A cela s' ajoutent des tirs de casques bleus sur des civils au poste frontalier de Kasindi faisant trois morts.
Une réunion de crise a été présidée lundi 1er août 2022 par Félix Tshisekedi à la suite desdites manifestations. La réunion qui a connu notamment la présence des présidents de deux chambres du parlement, du VPM de l'intérieur et de la sécurité a décidé de réévaluer le plan de retrait échelonné de la mission Onusienne.
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Patrick MAKI