Le gouvernement a, lors de la 60e réunion du conseil des ministres du vendredi 1 juillet, adopté le dossier relatif à la Politique nationale de l'aide en République Démocratique du Congo. Ce, après sa présentation par le ministre d'État, ministre du Plan, Christian Mwando Nsimba Kabulo.
En effet, a-t-il rappelé, depuis 2005, notre pays a participé à plusieurs réunions portant sur l'efficacité de l'aide de développement, recommandation a été faite de se doter d'une politique nationale de l'aide.
" Cette initiative vient donc répondre à cette exigence qui permettra de mieux canaliser l'aide internationale. Il a été cependant constaté que notre pays fait face à plusieurs défis notamment une fragmentation et un saupoudrage, une faible appropriation et une augmentation des coûts de transactions, une division inadéquate du travail, des difficultés à retracer l'aide et à intégrer dans le budget de l'État, une faiblesse constatée dans la coordination de l'aide, une faible capacité d'absorption, une faible implication des capacités techniques nationales ", a laissé entendre Christian Mwando Nsimba Kabulo dans le compte rendu fait par Patrick Muyaya.
Et de poursuivre :
" Pour ce faire, il s'est avéré capitale de concevoir une politique nationale de l'aide en sigle (PNA) comme document de référence pour deux raisons majeures : renforcer le leadership du gouvernement dans la gestion, la coordination et le pilotage tant stratégique et opérationnelle de l'aide en vue d'améliorer son efficacité, mobiliser les ressources additionnelles pour assurer le financement du développement en vue de contribuer à l'atteinte des objectifs de développement durables et ceux du plan national stratégique de développement ".
Pour rappel, la RDC est le plus grand pays d'Afrique subsaharienne. Elle possède des ressources naturelles exceptionnelles, notamment des gisements de minerais (cobalt, cuivre, etc.), un grand potentiel hydroélectrique, de vastes terres arables, une formidable biodiversité et la deuxième plus grande forêt tropicale du monde.
Pourtant, la plupart des habitants de RDC n'ont pas profité de ces richesses. Une longue succession de conflits, d’instabilité, de troubles politiques et de régimes autoritaires a conduit à une crise humanitaire aussi sévère que persistante, à laquelle s'ajoutent des déplacements de populations. Et la situation ne s'est guère améliorée depuis la fin des guerres du Congo en 2003. Face à cet état de chose, elle est bénéficiaire de plusieurs aides internationales.
La RDC est l'une des cinq nations les plus pauvres du monde. En 2018, environ 73 % de la population du pays — soit 60 millions de personnes — vivait avec moins de 1,90 dollar par jour. Ainsi, près d'une personne sur six en situation d'extrême pauvreté en Afrique subsaharienne vit en RDC.
Clément Muamba