FARDC-M23 : Carbone Beni, demande au gouvernement d'éviter la “complaisance dans la question de nos relations avec le Rwanda”

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L'activiste pro-démocratie, et membre du mouvement citoyen Filimbi, Carbone Beni demande au gouvernement de ne pas faire, "un pas en arrière "dans la dynamique des sanctions prises contre le Rwanda notamment la suspension des vols Rwandair.

Pour lui, après la déclaration du gouvernement faisant état du soutien du Rwanda au M23 pour déstabiliser la RDC, il n'y a aucune "opportunité de garder de très bonnes relations entre la RDC et Rwanda".

" Avec la mobilisation nous allons faire que le gouvernants puisse s'engager à mener jusqu'à la fin cette guerre avec le Rwanda pas de complaisance sur cette question, afin qu'il puisse avoir la paix. Nous pensons qu'il est important que le gouvernement ne puisse pas faire un pas en arrière, si un pays voisin nous agresse, nous maltraite, nous envahissent, nous occupent, nous ne trouvons pas l'opportunité de garder de très bonnes relations entre la RDC et Rwanda. Notre gouvernement doit se comporter en gouvernement responsable, s'il faut couper les relations diplomatiques il faut le faire, s'il faut prendre des sanctions et des mesures économique qui touchent à l'économie du Rwanda comme la suspension des vols du RwandAir et tant d'autres il faut le faire, s'il faut chasser l'ambassadeur Rwandais de notre pays il faut le faire", a déclaré carbone au cours du sit in des mouvements citoyen tenu ce lundi 30 Mai à la gare centrale.

Par ailleurs, cet activiste dénonce “l'hypocrisie” de la communauté internationale face aux massacres à l'est de la RDC.

“Nous pensons qu'il y a une hypocrisie de la communauté internationale sur ce qui se passe dans notre pays. Ça fait 25 ans que nos frère mœurs et qui a des viols à l'Est et que cette communauté internationale représentée ici par la Monusco avec plus 20.000 personnel en RDC, il ne font rien, c'est-à-dire derrière il y a des pays occidentaux qui veulent piller nos richesses, nous pensons que cette communauté internationale doit cesser d'être hypocrite face à ce qui se passe à l'Est”, a-t-il ajouté.

L’armée a confirmé, mercredi dernier, l'attaque de ses positions aussi bien dans le territoire de Nyiragongo que dans celui de Rutshuru. Dans une communication faite à la presse,  le porte parole du Gouverneur militaire, le lieutenant général Constant Ndima,  a affirmé que plus de 20 obus et bombes tirés de l'est vers l'ouest de l'axe routier Goma Rutshuru ont explosé  mardi et  mercredi sur le territoire congolais à Katale, non loin de la poste d'aviation de l'institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), à Rumangabo et dans les environs. Le général Sylvain Ekenge a affirmé que des effets militaires non utilisés, ni par l'armée, ni par les M23 ont été récupérés sur le champ des combats.

Ivan Kasongo