Martin Fayulu, ancien candidat à l’élection présidentielle en 2018 a adressé une correspondance à l'Union Africaine sur la situation politique en République Démocratique du Congo, notamment en ce qui concerne les élections prévues en 2023. Il a sollicité l’implication de l’organisation régionale en vue de mettre en place un cadre des discussions pour arriver à adopter des "réformes consensuelles” qui permettraient la tenue des élections “libres, justes, impartiales et apaisées”.
"Je sollicite auprès de l'Union Africaine de s'investir pour mettre en place un cadre de discussions entre les parties prenantes afin d'adopter des réformes électorales consensuelles et créer un environnement véritablement propice à la tenue des élections libres, justes, impartiales et apaisées en 2023. Mon engagement en faveur du consensus et de la démocratie est inébranlable. J'ai confiance et j'espère que le vôtre l'est aussi", a écrit Martin Fayulu.
Le président de l’ECIDE a accusé dans sa correspondance Félix Tshisekedi “d’instauration d’un système dictatorial en violation de la constitution et l'instrumentalisation du pouvoir judiciaire; la tentative d'instaurer un système de parti unique en créant "l'Union Sacrée de la Nation”.
“Des parlementaires et des dirigeants de partis politiques ont été contraints, sous peine de poursuites judiciaires, d'adhérer à "l'Union Sacrée de la Nation", la nouvelle structure politique de M. Tshisekedi", a ajouté M. Fayulu.
Pour lui, l’indépendance et l'intégrité de “la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et la Cour Constitutionnelle ont été souillées par le régime en place”.
Ce n’est pas la première fois que Martin Fayulu écrit à l’Union Africaine. Il dit se référer à sa correspondance du 8 février 2019 adressée aux Chefs d'États et de Gouvernements, participants au 32eme Sommet de l'Union Africaine (UA) à Addis-Abeba et au lendemain des élections de décembre 2018, il a attiré l’attation de cette organisation sur la situation chaotique qui prévaut en République Démocratique du Congo.
Martin Fayulu conteste toujours l'actuelle équipe dirigeante de la commission électorale nationale indépendante mise en place sans les réformes souhaitées. Malgré cela, l'équipe de Denis Kadima a rendu public sa feuille de route qui n'est pas à confondre du calendrier électoral en vue des prochaines élections. Cette feuille de route est assortie des contraintes pour sa mise en œuvre. Parmi les contraintes, il y a notamment le retard dans le financement des opérations électorales, la volonté politique, la production à temps des lois essentielles (réforme électorale), les contraintes sécuritaires et sanitaires. La question de la mutualisation des opérations de recensement, identification de la population et l'enrôlement des électeurs figure aussi parmi les contraintes évoquées par la CENI.
Clément Muamba