En 18 mois, trois coups d'État sont déjà enregistrés en Afrique. Les militaires ont pris le pouvoir au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Ces coups de force ont été simplement condamnés par l’Union africaine à titre “protocolaire” des formalités sans impacter le projet des putschistes.
Comme pour la plupart des cas, l’Union africaine via son président de la commission, Moussa Faki, a condamné le coup d’Etat survenu lundi au Burkina Faso.
“Il condamne fermement la tentative de coup d’État contre le président démocratiquement élu; il appelle l’armée nationale et les forces de sécurité du pays à s’en tenir strictement à leur vocation républicaine, à savoir la défense de la sécurité intérieure et extérieure du pays; il les appelle à assurer l’intégrité physique du Président de la République ainsi que tous les membres de son Gouvernement; il encourage le gouvernement et tous acteurs civiles et militaires à privilégier le dialogue politique comme voie de solution des problèmes du Burkina Faso”, dit Moussa Faki dans un communiqué publié lundi 24 janvier.
Félix Tshisekedi, Président en exercice de l'Union africaine a condamné “fermement l'arrestation du Président Kabore et demande sa libération immédiate et inconditionnelle”.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a sanctionné le Mali et la Guinée. Une situation qui a conduit à la fermeture des frontières maliennes avec tous les autres pays de la sous-région. Cette organisation régionale a condamné la prise du pouvoir au Burkina Faso mais de fortes sanctions ne sont pas encore prises contre les autorités militaires.