Ituri : après deux journées des heurts, l'administration militaire suspend temporairement l’achat forcé des plaques d'immatriculation des motos

Boulevard de Libération à Bunia
Boulevard de Libération à Bunia

Les activités socio-économiques reprennent ce jeudi 20 janvier dans la ville de Bunia après deux journées de paralysie à la suite de l’opération d’achat obligatoire des plaques d’immatriculation des motos. Cette décision du gouverneur militaire a provoqué des heurts entre les taxis-motos et les forces de l’ordre pendant deux jours. Des barricades ont été érigées par la police sur plusieurs artères de la ville en vue de procéder au bouclage. La situation a dégénéré plongeant la ville dans une paralysie. 

La plaque produite en Ouganda coûte 35 USD. Elle est vendue par la Direction générale des Recettes de la Province de l'Ituri (DGRPI). Le gouverneur militaire de l’Ituri, le lieutenant-général Jonny Luboya a suspendu l’opération d’achat obligatoire de la plaque jusqu’au 15 février. 

"Cette décision de suspension est maintenue jusqu'au 15 février 2022 pour laisser le temps aux taximen de venir librement s'acquitter de leur devoir civique, de venir acheter cette plaque d'immatriculation. Nous avons reçu la revendication d'un groupe des taximen qui sont des déplacés de guerre œuvrant à Bunia qui n'ont pas travaillé deux jours durant", a dit le commissaire supérieur principal John Cabwine, maire de la ville de Bunia.

Selon les autorités militaires de l’état de siège, la décision d’acquisition obligatoire des plaques d’immatriculation des motos vise à lutter contre l'insécurité grandissante dans la ville de Bunia où les conducteurs des motos sont impliqués dans plusieurs cas d’insécurité dont les cambriolages. 

Freddy Upar, à Bunia