RDC: avant sa démission, Kabund avait déjà fait l’objet de plusieurs remarques « au plus haut niveau »

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Jean-Marc Kabund

Hymne du parti entonné par quelques jeunes, les doigts en forme de V et des téléphones déployés devant la porte de son domicile, coiffé du fameux « monyere », celui que ses supporteurs appellent « Maître nageur » apparaît et lance quelques mots devant sa « base » surexcitée et s’adresse brièvement à celle-ci:

 « Vous me connaissez très bien. Vous connaissez la lutte que nous avons menée. Je ne suis ni traitre, ni affairiste ni celui qui se bat pour son intérêt personnel. Nous avons tous combattu pour faire amener le parti là-où il se trouve aujourd’hui. Les décisions qui vont suivre, il faut le savoir, c’est pour votre intérêt. Je ne vous trahirais jamais. Tout ce que je prendrais comme décision, c’est pour votre bonheur ». 

Jean Marc Kabund n’est plus vice-président de l’Assemblée nationale. C’est lui-même qui l’a annoncé sur Twitter. L’incident de la semaine n’est pas restée sans conséquence. Ni la chambre basse du parlement ni l’UDPS n’a commenté l’expédition punitive déployée par la redoutable garde républicaine, unité commise particulièrement à la garde de l’institution président de la République.  

Dans l’entourage de Félix Tshisekedi, certains expliquent: « Il est insupportable dans les relations humaines ». Un autre conseiller du président de la République ajoute: « Ce n’est pas la première fois que l’homme est rappelé à l’ordre ». 

Le bras de fer entre les policiers et la garde républicaine est le goute qui a fait déborder le vase: « Plusieurs fois, lui et ses hommes ont crevé les pneus des usagers de la route à Kinshasa. Même la famille présidentielle », explique un proche de Félix Tshisekedi.

Et d’ajouter: « Ça fait quand même un bon bout de temps qu’il n’a pas échangé avec le chef de l’ Etat ». 

Il reste à savoir si le désormais « simple » député national garde également la tête de l’UDPS ou un arrangement interne sera trouvé.

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