RDC : deux jeunes atteints des balles lors des échauffourées jeudi à Butembo succombent de leurs blessures

Une vue de la ville de Butembo
Une vue de la ville de Butembo

Deux jeunes gens ont succombé de leurs blessures le matin de ce vendredi 24 décembre après avoir été atteints des balles lors des échauffourées qui ont opposé jeudi des forces de l'ordre à des groupes de jeunes conducteurs de taxi-moto qui manifestaient contre l'assassinat la veille de l'un de leurs à Butembo (Nord-Kivu). Les victimes décédées sont notamment une jeune fille décédée autour de 5h30 à l'hôpital Matanda, selon un médecin qui s'est confié à ACTUALITE.CD et un jeune homme mort aux cliniques universitaires de l'UCG, selon docteur François Mbahweka, médecin directeur de cet établissement sanitaire. Les deux jeunes font partie de cinq personnes blessées par balles, à en croire des sources médicales de l'hôpital Matanda contactées jeudi par ACTUALITE.CD.

Au-delà des civils blessés, un activiste des droits de l'homme rapporte aussi des cas de policiers blessés par des projectiles. Mais pas seulement : il rapporte également des cas de téléphones pillés par des agents de l'ordre dans des cabines et dans une parcelle au centre-ville. 

Ces dégâts ont été vécus pendant des échauffourées qui ont opposé jeudi des forces de l'ordre à des groupes de jeunes conducteurs de taxi moto qui manifestaient contre l'assassinat la soirée de l'un de leurs tué par balle par des inconnus près du pont Maghulinga, à Butembo. Toute la journée de jeudi, des tirs ont été entendus au centre ville. Des policiers et militaires dispersaient des manifestants en vue de libérer les voies barricadées. Des échauffourées qui ont du coup paralysé les activités socioéconomiques dans la ville. Boutiques, magasins, marchés et banques sont restés fermés. Il en est de même pour les écoles qui ont renvoyé écoliers et élèves à la maison, craignant pour leur sécurité. Dans une communication faite à la presse, le commandant de la police qui n'a précisé aucun bilan de ces échauffourées a toutefois indiqué que les jeunes qui manifestaient n'étaient pas des conducteurs de taxi moto mais plutôt des infiltrés repérés par les agents de l'ordre. Il a appelé la population au calme et à la collaboration pour éviter d'énormes dégâts. 

Yassin Kombi et Claude Sengenya