RDC : l'asbl "Lelo Ya Biso" s'engage à valoriser la culture et l'entrepreneuriat des jeunes à travers des actions ciblées

LYB
Les panelistes du salon congolais de la culture et de l'entrepreneuriat. Ph. Droits tiers.

Le salon congolais de la culture et de l'entrepreneuriat était le rendez-vous de la jeunesse congolaise, ce mercredi 22 décembre à Kinshasa. Organisé par l'asbl Lelo Ya Biso (LYB), plusieurs jeunes entrepreneurs, artistes peintres, sculpteurs, plasticiens, urbanistes, architectes ainsi que des ministres en fonction ont pris part à ces assises. 

Des échanges d'idées créatrices autour des questions entrepreneuriales et culturelles ont eu lieu entre les participants et les 3 panelistes, à savoir : Eugène Kandolo, expert en communication ;  Jean-Luc Mualu communicateur de PADMPME ; et Dieudonné Kayembe Kabukala, créateur de la tablette "Motema".

A en croire le promoteur de ce rendez-vous entrepreneurial et culturel, LYB vise à accompagner la jeunesse congolaise à travers plusieurs actions ciblées.

"L'asbl Lelo Ya Biso a un seul but, celui de promouvoir et de valoriser la jeunesse congolaise par le biais des actions ciblées et personnalisées. Nous avons pour projet de mettre sur pied plusieurs éditions de salon culturel et d'affaires, de séminaire de coaching, de conseil de management, la mise en œuvre d'un cadre d'accompagnement des jeunes désœuvrés et plus. Le slogan de LYB, nous rappelle que la force du Congo, c'est nous", a déclaré Didier Kamerhe.

En effet, Eugène Kandolo a laissé entendre que l'entrepreneuriat reste l'alternative face au chômage en RDC. 

"La place de l'entrepreneuriat est très importante dans un pays comme la RDC où la question de l'emploi est un casse-tête. Il n'y a pas de classe moyenne en RDC, par conséquent l'entrepreneuriat reste l'alternative. Concernant la culture, il faut savoir que la nôtre n'est pas exportée à juste titre.  Nous devons mettre en place un mécanisme formel de soutien de la culture et de l'entrepreneuriat", a-t-il dit.

Pour sa part, le créateur de la tablette "Motema", Dieudonné Kayembe a signifié que son équipe fait face à des difficultés énormes.pour trouver du financement afin de mieux se développer.

"Nous sommes un petit groupe des jeunes. Nous essayons de toquer des portes pour trouver un accompagnement mais nous connaissons plusieurs difficultés. Nous avons reçu beaucoup des promesses mais jusque-là nous n'avons pas encore reçu un accompagnement digne. L'Etat nous a juste donné des brevets mais financement nous attendons encore", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Jean-Luc Mualu, a expliqué à la séance le bien-fondé du Projet d'Appui au Développement des Micro, Petites et Moyennes Entreprises (PADMPME) qui, grâce au financement de la Banque Mondiale, a permis à 960 jeunes congolais de se partager 17 millions 600 mille USD après le concours COPA. Ce qui représente un montant moyen de 18 390 USD par candidat.

Il a étalé les avantages du PADMPME tout en appelant les jeunes à s'y lancer.

"Les leçons tirées du PADMPME, nous ont permis de comprendre que l'entrepreneuriat en RDC n'est pas professionnel. La plupart de gens qui se sont lancés dans l'entrepreneuriat l'ont fait soit par nécessité ou par la force des choses vu que le chômage bat record au pays. C'est dans ce sens que nous avons instauré le système d'accompagnement des structures qui accordent un service de développement aux entrepreneurs. Nous avons mis un accent particulier pour la croissance des PMES. Nous avons permis aux candidats de comprendre ce que c'est un plan d'affaires pour les aider à mieux agir", a dit Jean-Luc Mualu.

Ainsi, l'asbl LYB se voit porter sur les fonds baptismaux. 

Jordan MAYENIKINI