Le maire policier de Goma (Nord-Kivu), le commissaire supérieur principal François Kabeya, a affirmé ce dimanche 19 décembre 2021 qu'aucun élément de la police rwandaise n'est entré sur le sol de la ville volcanique. Il appelle à ce sujet les habitants de sa juridiction à vaquer librement à leurs occupations ce lundi et ne pas ainsi suivre le mot d'ordre des mouvements citoyens appelant à une ville morte pour protester contre « la présence » des policiers rwandais sur le sol congolais.
« Nous avons suivi à travers les réseaux sociaux, des gens parler de la police rwandaise à Goma et que cette police serait même dans l’enceinte de la mairie et moi je dis que c'est faux. Comment une police peut entrer chez nous sans que nous ne le sachions ? Est-elle entrée par la grande barrière, la petite barrière ou par quelle porte ? La police rwandaise n'est pas à Goma. S'il y a des gens qui connaissent où se trouve cette police, qu'ils viennent nous dire que nous avons vu la police rwandaise à tel endroit. Il n'y a pas la police rwandaise à Goma » a dit le maire de Goma, le commissaire supérieur principal François Kabeya.
L'autorité urbaine confirme par ailleurs que les présumés auteurs de la fusillade de jeudi soir ayant coûté la vie à deux personnes aux quartiers Katoyi et Ndosho sont déjà aux arrêts.
« Il y avait quatre personnes, deux sont blessées et deux décédées. Néanmoins, la police est en train de mener des enquêtes. Je vous dis que la police a mis la main sur un groupe de quelques malfaiteurs. Donc, nous continuons avec les investigations pour tomber sur ces criminels qui continuent à semer la désolation dans la population de Goma. Les enquêtes sont en cours, avec même des armes et les enquêtes sont en cours. J'en appelle à la jeunesse de se calmer, de nous aider avec les informations pour qu'ensemble avec cette même jeunesse, nous puissions décourager, arrêter les criminels qui dérangent la quiétude de notre population pour qu'ils subissent la rigueur de la loi » a ajouté le maire de Goma.
Quelques heures après la fusillade ayant coûté la vie à deux personnes aux quartiers Katoyi et Ndosho dans la commune de Karisimbi à Goma, les FARDC et les éléments de la police ont affirmé avoir mis la main sur une centaine des présumés bandits et récupéré 4 armes à feu lors d'un bouclage organisé au quartier Ndosho. Parmi les personnes arrêtées, on retrouve un couple avec deux armes appréhendé dans un hôtel, non loin d'endroit où la fusillade a eu lieu. Le commandant de la 34e région militaire, le général de brigade Ghislain Tshinkobo qui a dirigé l’opération appelle la population à collaborer avec les forces de défense et de sécurité en cette période des festivités de fin d'année qui a toujours été caractérisée par la recrudescence de l’insécurité.
Jonathan Kombi, à Goma