16 jours d’activisme: besoin d’un incitatif qui donnerait un peu plus de soutien financier aux pays qui sont plus sensibles à la question de violence basée sur le genre

News Forum organisé par ACTUALITE.CD dans le cadre de la campagne 16 jours d’activisme contre la VBG
News Forum organisé par ACTUALITE.CD dans le cadre de la campagne 16 jours d’activisme contre la VBG

Jeanine Mabunda est intervenue au News Forum organisé par ACTUALITE.CD et Internews dans le cadre du lancement de la campagne « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre ». Elle est revenue particulièrement sur la question du financement de la lutte. 

« Beaucoup de ces initiatives sont bonnes, mais s'arrêtent en cours de route. Une dame nous a expliqué qu'elle avait aidé une fille qui avait été violée du côté de Bon Marché, elle l’a relocalisé pour l'éloigner de son agresseur du côté de Bandal, mais que tous les jours cette fille manque un soutien financier et donc la question financière se pose cruellement. Et donc est ce que les budgets dont nous parlons devrait peut-être plus être volontariste sur ces questions-là, mais pas qu'au niveau national congolais ». 

Elle soutient que les solutions peuvent provenir au niveau supranational.

« Moi je plaide quand même pour un incitatif international qui reconnaîtrait où donnerait peut être un peu plus de soutien financier aux pays qui sont plus sensibles à la question de violence basée sur le genre ». 

Peut-être que le début de solution viendrait de l’engagement au niveau africain. Plusieurs chefs d'Etat se réunissaient d’ailleurs jeudi à Kinshasa pour un sommet sur la "masculinité positive" parallèlement au News Forum de ACTUALITE.CD. Ces dirigeants se sont solennellement engagés à lutter contre les discriminations et les violences contre les femmes, des viols pendant les conflits aux mutilations génitales.

Jeanine Mabunda soutient la démarche. « Moi je ne crois pas que c'est inutile. L'exemple vient d'en haut. Le fait que ce soit des décideurs qui sont dans un une obligation d'exemple d'exemplarité vis-à-vis de leurs citoyens qui se réunissent pour en parler et que ce sont des décideurs essentiellement africains. Or la culture africaine met un peu la femme à l'arrière ».

Et d’ajouter:

« Aujourd'hui les grands décideurs essentiellement, masculins puissent dire, on va se réunir et on va faire de cette question une question africaine et montrer qu'on peut faire bouger les lignes en sensibilisant plutôt les hommes parce que les femmes ne peuvent pas faire ce combat seul. Je pense que c'est une bonne chose ».

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