Attaque de Bukavu : les services de sécurité n’ont pas pris au sérieux les différentes alertes, selon élus du Sud-Kivu 

Une vue de la commune de Kadutu à Bukavu
Une vue de la commune de Kadutu à Bukavu

Vingt trois (23) députés nationaux et sénateurs de la province du Sud-Kivu ont recommandé au gouverneur d’ordonner un retrait de tous les miliaires des sites miniers pour un renforcer la sécurité de la province. Dans une déclaration, ces parlementaires ont fustigé l’inattention des autorités face aux multiples alertes.

« Les députés nationaux et sénateurs du Sud-Kivu relèvent que l’alerte donnée à l’occasion de l’arrestation par les étudiants de l’UOB d’un groupe d’individus armés dans leur campus qui auraient laissé savoir qu’ils seraient nombreux dans la ville de Bukavu et ses environs, l’attaque de Kabamba en territoire de Kabare ainsi que celle de Kaziba et Nyangezi en territoire de Walungu, les services de sécurité n’ont pas pris au sérieux les différentes alertes pour prendre des dispositions idoines. Les Députés nationaux et Sénateurs du Sud-Kivu constatent un déficit de coordination de la communication entre l’autorité politique et celle militaire sur ces événements en ce que l’une demande à la population de vaquer à ses occupations pendant que l’autre demande à la même population de rester chacun chez soi », dit cette déclaration.

Ils recommandent au gouvernement  « de prendre les différentes alertes au sérieux dans la mesure où la structure de ces groupes et leurs objectifs ne sont pas connus» 

Les députés et sénateurs du Sud-Kivu exhortent la population de cette porit du pays à « ne pas céder à la main tendue des ennemis de la paix et de suivre les consignes communiquées par les services de défense et de sécurité de la Province et d’appuyer les FARDC et la PNC dans leurs nobles missions ».

Des accrochages qui ont opposé les FARDC à une bande armée la nuit du 2 au 3 novembre ont fait un bilan de 6 assaillants neutralisés et 36 autres capturés dont 4 blessés.  La vie a repris à Bukavu depuis la matinée de ce 4 octobre, le gouvernement a rassuré la population que la situation est sous contrôle.

Justin Mwamba, à Bukavu