RDC : après le manque de consensus autour de la désignation des animateurs de la CENI, Bemba souhaite le renforcement de la loi électorale pour garantir la transparence des scrutins

Jean Pierre Bemba, président du Mouvement de libération du Congo (MLC) a déploré le manque de consensus dans le processus de désignation des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), malgré son appel lancé début octobre dernier. Il note que cette situation a déçu « une grande frange de la population ».

Mais il estime que l’important est de travailler pour organiser les élections crédibles et transparentes. Il pense qu’il y a lieu de renforcer la loi électorale afin de garantir la publication des résultats de chaque bureau de vote à l’issue des scrutins.

« En dépit de ce manque de consensus et de multiples difficultés que traverse notre pays ; au nom de la cause nationale, j’exhorte les uns et les autres de privilégier l’intérêt national en œuvrant ensemble pour les élections libres, crédibles, transparentes et inclusives. Il est possible de renforcer la loi électorale en permettant la publication des résultats de chaque bureau de vote dès la fin des scrutins », indique-t-il dans un communiqué ce vendredi.

Pour lui, « le fait d’avoir un représentant au bureau de la CENI ne garantit pas la victoire électorale et en même temps, le fait de ne pas en avoir ne renvoie pas non plus à un échec programmé au scrutin. L’ambition est d’avoir une CENI forte et non un président de la CENI fort ».

La question de la mise en place du bureau de la CENI a divisé la classe politique congolaise. Le camp Kabila, Katumbi et l’Eglise catholique ainsi que l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ont dénoncé un processus entaché de tricherie et irrégularités. Les 12 membres de la CENI désignés par six confessions religieuses, entérinés par l’Assemblée nationale et investis par le Chef de l’Etat sont entrés officiellement en fonction ce vendredi.