RDC-Irumu : les affrontements entre l’armée et les miliciens près de Komanda ont provoqué le déplacement des plusieurs personnes qui croyaient à une attaque des ADF

Les militaires congolais dans la zone opérationnelle de Beni/Ph ACTUALITE.CD

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) affirment qu’elles se sont affrontées dimanche 26 septembre avec les miliciens du Front patriotique intégrationniste congolais (FPIC) au village Makayanga, dans le territoire d’Irumu, au sud de la ville de Bunia. Pendant plusieurs heures, des détonations d’armes lourdes ont été entendues dans la région.

Une situation qui a semé la panique à Komanda qui se situe à 3 Km de Makayanga. Les habitants de ce centre commercial se sont déplacés massivement, pour la plupart jusqu’à 7 Km sur la route Kisangani, croyant à une attaque des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF). Ce lundi matin, les déplacés reviennent timidement à Komanda.

« Je suis revenu ce matin à Komanda après avoir fui au village Manguku à 5 Km. Ce sont les FARDC qui sont à Komanda. Si le calme qui s’observe ce matin régnait jusq’au soir, tous les gens qui ont fui pourront revenir à Komanda », a dit à ACTUALITE.CD, Daniel Herabo, président de la société civile de Komanda.

L’armée indique que Komanda n’a pas été attaqué par les ADF. La panique observée est due aux détonations d’armes suite aux combats à Makayanga sur la RN27.

« Il y a eu incursion des miliciens FPIC qui ont incendié un véhicule tout au long de la route, après il y a eu affrontements et les militaires ont neutralisé 8 miliciens et plusieurs sont blessés. Pour le moment nous sommes à Komanda, Makayanga et un déploiement est observé dans la zone. La psychose et la tension observées à Komanda font suite aux détonations d’armes entendues, c’est tout à fait normal », a indiqué le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole des FARDC en Ituri.

Depuis la semaine dernière, la population de Komanda vit dans la psychose à la suite d’une attaque des combattants ADF qui avait fait quatre morts et une trentaine de maisons incendiées.

Freddy Upar, à Bunia