Adolphe Muzito, Président du parti politique Nouvel Élan et membre du présidium de la coalition Lamuka, s'est exprimé ce mardi 24 août sur le blocage constaté dans la mise en place des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pour l'ancien premier ministre, le problème ne se situe pas au niveau du profil des candidats mais plutôt des textes qui, au départ, ne sont pas neutres mais au contraire, politisés en faveur d’un camp politique.
Face à cette situation, il a rappelé la nécessité de se doter des textes neutres afin d'éviter des conflits entre les différentes parties prenantes au processus électoral.
« Ce n'est pas la qualité de la personne désignée même si elle est discutable qui nous intéresse, c'est le texte dans lequel ce choix est fait. Pourquoi nous posons ce problème ? De notre point de vue, quelle qu'il soit la personne qui va être désignée, ça posera toujours problème parce que les textes sont déséquilibrés, politisés. Nous disons qu’il faut reporter les textes. Vous vous rendez compte que les églises ne se mettent pas d'accord et même dans l'hypothèse où les deux blocs de l'église se mettent d'accord, il va toujours se poser le problème au niveau du bureau de la commission électorale nationale indépendante parce que sachez que sur trois parties prenantes à savoir FCC, Lamuka et Union sacrée, deux ne sont pas d'accord. Il se pose le problème des textes rédigés sans consensus, les textes politisés par un camp politique », a-t-il dénoncé au cours d'une conférence de presse.
Et d'ajouter :
« Ce texte qui fait que même les membres de la commission mixte paritaire n'arrivent pas à se réunir, à siéger valablement parce que deux refusent et il y a une qui est d'accord à savoir l'union sacrée qui, en son sein, il y a conflit donc la question ce n'est pas l'individu mais les textes qui doivent être neutres pour que les choix des individus se passent consensuellement de sorte qu'il n'y ait pas conflits entre parties prenantes ».
Six confessions religieuses ont choisi leurs candidats au poste de la présidence et de la plénière de la commission électorale nationale indépendante. Ce choix a été opéré sans l'église catholique et protestante qui fustigent le choix de six autres confessions religieuses. Face à cette situation, les catholiques et les protestants ont saisi le chef de l'État pour un éventuel arbitrage.
Ivan Kasongo