RDC-Djugu : l'hôpital général de référence de Kilo incendié par les miliciens CODECO

Territoire de Djugu

La violence se perpétue de plus en plus dans le territoire de Djugu alors que la province de l’Ituri et celle du Nord-Kivu sont placées en état de siège depuis plus de 100 jours. Au cours d’une attaque mardi dernier au centre de négoce d’Itendey (secteur de Banyali-Kilo), les miliciens de CODECO ont incendié l'hôpital général de référence de Kilo, selon les sources locales.

Les miliciens ont causé la terreur qui a causé le déplacement des populations bien avant l’attaque.  

« C’est vers 4 heures du matin qu’ils ont réussi à faire incursion dans ce centre de négoce. Le bloc opératoire, le bâtiment de pédiatrie, de médecine hommes, sont tous incendiés par ces miliciens. Ils ont aussi incendié la maison des missionnaires, heureusement, la population qui était déjà alertée, avait déjà vidé le centre. Cette situation a provoqué le déplacement massif de la population vers la commune rurale de Mongbwalu », a dit à ACTUALITE.CD Dr Vital Tungulo, coordonnateur intérimaire de la communauté Nyali.

Tous les matériels et intrants médicaux sont partis en fumée. Plusieurs habitations et maisons de commerce ont été incendiées. Une femme a été tuée.

 « Ces miliciens ont incendié plusieurs maisons de commerce et d’habitation. Une femme a été tuée et un jeune garçon âgé de 14 ans touché par balle à son pied droit », précise la meme source l’absence d’une intervention militaire malgré les multiples alertes.

Les groupements entiers du secteur de Bnyali-Kilo sont vidés de leurs populations, déplore un notable local. « Nos groupements du secteur des Banyali-Kilo, notamment Kama, Agonema, Kabakaba, Anyolo, Bunzenzere sont vides aujourd’hui. Les habitants se sont dirigés à Mungbwalu où ils sont dépourvus de tout. Que les autorités provinciales viennent en aide à ces personnes qui n’ont rien à manger et où passer nuit », dit un chef local.

Jusqu'à présent, l'armée ne s'est pas encore prononcée sur cette attaque mais indique qu'elle est en train de retracer les faits

Cette violence intervient après l’offensive de l’armée il y a quelques à Kobu et Bambu mettant les miliciens en débandade.

Freddy Upar, à Bunia