Attaque de Boga et Tchabi : MSF avait alerté en avril dernier sur l’insécurité permanente à laquelle sont exposés les habitants

Illustration/inhumation d'une victime d'attaque des combattants ADF à Beni/Ph Yassin Kombi ACTUALITE.CD

L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a exprimé ce mardi sa désolation après les tueries de plus de 50 personnes dans la nuit du dimanche dernier au cours d’une attaque attribuée aux combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) à Boga et Tchabi, dans le territoire d’Irumu (Ituri). L’ONG qui appuie l'hôpital de Boga affirme avoir alerté en avril dernier sur l’insécurité dans la région.

« Cette attaque d’une extrême violence contre des civils est inadmissible. Comment peut-on s’en prendre à des enfants, à une population déjà dépourvue de tout ? Nous avions déjà alerté, en avril dernier, sur l’insécurité permanente et les conditions inacceptables dans lesquelles vivent ces habitants. Nous sommes très inquiets : ces populations innocentes manquent de tout : accès aux soins, nourriture, abris. Ces violences supplémentaires sont insupportables. Cela doit cesser », a indiqué Frederic Manantsoa, chef de mission de Médecins Sans Frontières (MSF).

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Selon le coordonnateur humanitaire, 30 déplacés du site de Rubingo à Boga ont été tués lors de l’attaque.

« Les assaillants ont également brûlé le site de personnes déplacées de Rubingo et ont kidnappé plusieurs personnes », précise MSF qui souligne avoir pris en charge 12 blessés au lendemain de l’attaque.

Jusqu’à présent, les autorités congolaises n’ont pas encore communiqué sur cet incident qui est le premier du genre depuis l’instauration de l’état de siège dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu par le Chef de l’Etat dans le but de faire face aux violences armées persistantes.

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