Programme du Gouvernement Sama : Jacques Djoli relève « énormément de défis et de contraintes » et promet de juger les actions « sur pièce et sur acte »

Le député national Jacques Djoli s’est exprimé à propos de l’investiture du gouvernement d’Union sacrée de la Nation. « Les parlementaires ont soulevé une motion, ils estiment que ça fait plus de six mois que le pays n'a pas un gouvernement, et il faut investir le nouveau. Nous allons le juger sur pièce et sur acte », a-t-il déclaré lundi 26 avril 2021 après la plénière d’investiture.

L’élu dit avoir noté plusieurs défis dans le programme présenté par le Premier ministre.

« En lisant le programme, il y a énormément de défis et de contraintes qui soulèvent nos inquiétudes. La première question c'est d'abord la spécificité de ce programme sur les 15 piliers retenus ; ce sont les 15 piliers de Ilunga Ilunkamba, mot pour mot, les 4 secteurs sont les 4 secteurs de Ilunga Ilunkamba, on peut aller plus loin. Donc, ce programme n'est pas un programme de rupture mais de continuité or ici nous ne sommes pas en droit administratif, nous sommes en matière politique et économique ou managériale, il faut savoir des fois changer de cap », a-t-il expliqué.

Deuxième difficulté, a-t-il poursuivi, « c'est la mesurabilité ».

« Heureusement il a dit que c'est un programme de 36 milliards mais là aussi ça pose un troisième problème, vous savez en 2019 Ilunga Ilunkamba nous a parlé d'un programme de 10 milliards, il n'a pas pu réaliser plus de 6 milliards, même pas 5 milliards, en 2019 on est en deçà de 5 milliards aujourd'hui on est encore dans les trois milliards et demi alors en 2021 nous ne voyons pas comment il va avoir 12 milliards. Il a cité un certain nombre d'instruments que sont des crédits aléatoires et ensuite le problème de cohérence, comment on peut faire un programme de 340 actions sur 1000 jours, donc il va avoir 3 jours par action, 65 axes, c'est un désaxement. Et enfin, comment il articule ça dans le temps et le mécanisme de suivi, nous ne voyons pas, ce sont là quelques inquiétudes mais nonobstant cela parce que ce sont les nôtres, ils se sont battus pour un autre Etat, mais la volonté seule ne suffit pas, il faut des institutions, il faut des réformes et nous espérons qu'ils vont se lancer dans les réformes, a expliqué Jacques Djoli.

Le programme du gouvernement Sama Lukonde Kyenge repose sur 15 piliers. Parmi ses priorités, la restauration de la sécurité de la population dans l’est du pays, le social de la population.

Berith Yakitenge