Ayant organisé le processus électoral 2012-2019, la Commission Electorale Nationale Indépendante a rendu compte de ce processus devant les députés nationaux conformément à sa loi-organique.
Cette séance d’une importance capitale pour la Nation Congolaise n’a pas été transmise en direct sur la télévision nationale.
Après l’organisation des élections législatives et présidentielles du 30 décembre 2018, le souverain attendait recevoir de la CENI des éclaircissements clairs et précis sur le déroulement de ce processus qui a été émaillé de plusieurs contestations notamment l’utilisation de la machine à voter, l’incendie des entrepôts de la CENI, la proclamation des résultats des élections par le bureau de la CENI avant la compilation de bulletin de vote et la transmission des procès-verbaux par le centre de compilation, le contentieux électoral au niveau de la Cour constitutionnelle qui a suscité beaucoup de questionnements.
Toutes ces informations utiles pour le peuple n’ont pas été mises à sa disposition lors de cette séance.
La publicité de cette séance qui bien qu’elle fût ouverte au public pouvait également se faire à travers les ondes de la Radiotélévision Nationale Congolaise qui couvre tout le territoire national afin de permettre à de millions de congolais de s’imprégner de la manière dont le processus s’est déroulé et géré pour ainsi se faire une propre opinion de ce processus.
Hélas ! Ce fut une occasion ratée pour la télévision du peuple qui a préféré retransmettre en direct la séance de Sénat qui analysait en deuxième lecture la loi portant agence nationale de lutte contre la corruption.
A l’heure où les questions sur les réformes électorales se retrouvent sur toutes les langues, la Radiotélévision allait ainsi permettre au citoyen qui est aujourd’hui considéré comme un sujet actif de la vie nationale de prendre part active en s’imprégnant des enjeux et de grands axes de ces réformes.
A cet effet, le Collectif 24 invite le bureau de l’Assemblée Nationale à l’instauration d’un Parlement Ouvert, gage de la démocratie où les débats d’intérêt public, comme celle liée à l’organisation et à la gestion du processus électoral soit non seulement retransmis en direct sur les antennes de la RTNC mais que l’Assemblée nationale s’inscrive à l’ère de technologies de l’information en faisant du site internet de l’assemblée nationale, un véritable portail d’informations et en exploitant les plateformes des réseaux sociaux. Ce qui permettra à coup sûr non seulement la diffusion proactive de l’information au citoyen mais également de recevoir les commentaires des internautes sur toutes ces questions.