Journée mondiale de la santé : « être en bonne santé », vu par un psychologue

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Le monde célèbre ce mercredi 7 avril, la journée mondiale de la Santé. Le thème retenu pour 2021 est « pour un monde plus juste et en meilleure santé ». Une occasion pour Actualité.CD d’aborder ce jour, à travers son « Desk Santé », la problématique liée à la bonne santé avec des spécialistes ainsi que la population.

La parole est donnée à Nera Chanera Kanyinda, psychologue social, qui parle de ce que c’est « une bonne santé ».

« Être en bonne santé implique deux dimensions indissociables. La première dimension, ce n’est pas avoir une quelconque maladie physiologique ou biologique, ou ne pas avoir des troubles psychologiques ou mentales. Deuxièmement, il faut trouver l’équilibre de la vie ; c’est-à-dire tirer la satisfaction du bien-être personnel, du bien-être social et du bien-être émotionnel. La personne qui remplit ces deux dimensions, on peut dire d’elle qu’elle est en bonne santé », a peint le psychologue Néra Kanyinda.

En quoi consiste donc cet équilibre de la vie et comment l’avoir ? Les explications du psychologue :

« Dès lors qu’une personne n’est pas malade physiquement, psychologiquement, mais ne tire pas satisfaction de la vie, cette personne n’est pas en bonne santé. Parce qu’on peut ne pas avoir des maladies, aucun trouble psychologique, mais dans son entourage (famille, amis et connaissances, travail, université, église, groupe social…),  il y a des problèmes qui stressent, et frustrent, on n’est pas en bonne santé. Donc, il est difficile de trouver une personne en bonne santé parce qu’il est évident qu’on ne peut pas être malade de manière physique, psychologique ou mentale, mais on a des situations qui nous frustrent ou nous stressent », ajoute-il.

Pour Nera Kanyinda, la bonne santé est un idéal à atteindre et une perfection que nul n’a encore atteint, parce que tout le monde a des situations qui le stressent, qui amènent des pensées déréglées et qui font que sur le plan émotionnel, il ne vit pas un bien-être. « Il y a des situations en famille, dans le quartier, au travail et dans les communautés qui font que socialement nous ne soyons pas à notre aise. Mais nous espérons que si les conditions favorables sont émises, il pourrait y avoir des personnes en bonne santé », fait-il savoir.

L’OMS appelle les dirigeants, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la Santé, à faire en sorte que chacun ait des conditions de vie et de travail propices à un bon état de santé. Parallèlement, elle exhorte les dirigeants à surveiller l’évolution des inégalités en matière de santé et à faire en sorte que tous puissent bénéficier des services de santé de bonne qualité quand et là où ils en ont besoin.

Thérèse Ntumba