Nord-Kivu : le gouverneur Carly Kasivita invite la population de Beni, Butembo et Lubero à ne pas respecter l’appel à grever pendant 10 jours

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À la suite de l'appel des mouvements citoyens et plusieurs associations à observer 10 jours sans activités dans la partie Nord de la province du Nord-Kivu, le gouverneur Carly Kasivita appelle plutôt ses administrés au calme et à ne pas respecter ce mot d’ordre. Au-delà de l’appel à l’arrêt des activités socio-économiques, les tracts ont sillonné plusieurs grandes agglomérations de cette partie de la province appelant également au départ de la Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) et de toutes les organisations humanitaires œuvrant dans la région.

« Je voudrai appeler tous les responsables de ces mouvements citoyens d’être plus démocratiques, plus responsables puisqu’à défaut, ils risquent de tomber dans des infractions individuelles. Ils peuvent en répondre. Je crois qu’au stade actuel où nous sommes attaqués, il est plus important de regarder dans la même direction (…) Ne donnons pas la chance à l’ennemi pour déstabiliser le pays. Mon message c’est de demander à notre jeunesse, à nos compatriotes, de considérer qu’aujourd’hui, avec l’affliction que nous avons, nous devons éviter de tomber dans les stratégies communicationnelles de l’ennemi. Aujourd’hui nous vivons dans un pays qui subit les effets Covid-19. Imposer l’arrêt des activités économiques dans une région meurtrie comme Beni, Butembo, ça veut dire qu’on joue le jeu de l’ennemi qui veut aujourd’hui nous voir souffrir » a dit le Gouverneur Carly Kasivita.

Ce lundi matin, plusieurs activités socio-économiques n’ont pas fonctionné dans les villes de Butembo et Beni. C’est à la suite de l’appel des mouvements citoyens à l’arrêt des activités pendant 10 jours en vue de dénoncer les massacres dans la région de Beni où plus de 150 personnes ont été tuées par les ADF en moins d’un mois. Ce mouvement de grève, selon les initiateurs, vise aussi à demander le départ de la Monusco qu’ils accusent de passivité face aux tueries persistantes des civils à Beni (Nord-Kivu) et à Irumu (Ituri).

Jonathan Kombi, à Goma