RDC : découvrez les 5 propositions des élus du Grand Kivu pour le retour de la paix et la sécurité dans l'Est

Photo ACTUALITE.CD.

Les députés nationaux élus dans les provinces de l’espace Grand Kivu ont rejeté les allégations selon lesquelles ils seraient de mèche avec certains groupes armés, comme l’a dit le président de l’Assemblée nationale au cours de la plénière de ce lundi 29 mars.

Ils ont rappelé la nécessité de faire de la situation sécuritaire dans la partie orientale du pays une urgence surtout avec l’attente du prochain gouvernement. De ce fait, les élus du Grand Kivu ont, dans une déclaration lue par leur collègue Mwanza Hamisi Singoma, formulé 5 propositions pour rétablir urgemment la paix et la sécurité dans l’est du pays.

Voici les 5 propositions :  

  • Inscription de la situation sécuritaire de l'Est plus précisément du Nord Kivu et de l'Ituri dans le calendrier de la session de mars comme priorité des priorités (mais le calendrier a été adopté sans cette proposition);
  • Mise sur pied d'un audit dans le but de retracer la destination des fonds mis à la disposition des FARDC depuis le début des opérations militaires à Beni ; 
  • L'organisation active des procès en flagrance des personnes appréhendées dans les opérations de ravitaillement des ADF ;
  • Développement d'autres mécanismes de prise en charge des militaires engagés au front;
  • Accélération du programme DDR-C afin de permettre une meilleure prise en charge de ceux qui ont l'intention de déposer des armes.

Les députés du Kivu ont protesté à l’hémicycle lundi pour exiger la paix et la sécurité dans la partie Est de la République Démocratique du Congo. Ces députés sont montés même au perchoir pour demander à leur président l'implication de l'Assemblée nationale dans la recherche de « solutions urgentes » à cette problématique. Ces députés voulaient que la situation sécuritaire dans l’Est du pays soit inscrite au calendrier de la session de mars.

En réaction, M. Mboso a appelé ces élus à « quitter les groupes armés ». Depuis, des réactions de protestation se sont enchaînées parmi les députés voire même sur la toile. Mais pour le cabinet de Christophe Mboso Nkodia, ces propos constituent « un appel général à plus d'éveil de conscience et de patriotisme adressé au peuple congolais » et ne constituent pas des accusations contre les élus des provinces de l’est du pays. 

Berith Yakitenge