Ituri: le gouvernement provincial condamne l'incendie d'un véhicule de PAM lors des affrontements entre la CODECO et l'armée à Iga barrière

PH. Droits tiers

Le gouvernement provincial de l'Ituri condamne l'incendie d'un des véhicules du convoi du Programme alimentaire mondial(PAM) dimanche dernier au centre de négoce Iga barrière situé à plus de 25 Km de Bunia, chef-lieu de la province. L'incident a eu lieu lors des affrontements ayant opposé les miliciens de la CODECO aux Forces armées de la RDC.

L'information est confirmée également par une source au sein du programme alimentaire mondial PAM.

Dans un communiqué  lu par le conseiller du gouverneur en matière de la restauration de l'autorité de l'état et bonne gouvernance, Jimmy Banga condamne cet acte qui viole les engagements du Gouvernement avec la milice CODECO.

" le gouvernement provincial est profondément affligé par les exactions perpétrées par les groupes armés à Iga barrière, Nizi comme à Munbgalu lesquelles tendent à violer manifestement les actes d'engagement unilatérale signé par l'État congolais au deuxième semestre de l'année 2020. Le gouvernement provincial n'attend pas enregistré pour la énième fois les violations des actes d'engagement librement contractés par la CODECO qui commet des abus en l'endroit des paisibles population et des organismes des Nations Unies qui viennent en aide au gouvernement de la République en apportant l'assistance humanitaires à nos 1.000.6000 déplacés de suites des hostilités dont 700 miles seulement ont déjà regagner leurs villages respectifs", souligne le communiqué.

Et d'ajouter :

"Le gouvernement provincial présente ces condoléances a toutes les familles victimes et aussi envers le programme alimentaire mondial PAM pour les actes commis contre ce véhicule à Iga barrière et les condamne avec la toute dernière énergie. L'obstruction de cet organisme qui effectue normalement son travail constitue un acte criminel punissable bien plus l'atteinte à l'intégrité physique ses agents constituerait une violation grave à la charte des nations unies et du droit international humanitaire. Il promet de tout mettre en œuvre pour non seulement identifier les auteurs mais aussi de le traduire devant la justice afin de répondre de leurs actes ignobles. La RDC devant un état des droits consolider".

Par ailleurs,  le gouvernement provincial appelle les miliciens signataires d'actes d'engagement au bon sens.

"Les faits évoqués constituent indéniablement les actes des provocations qui ont amené les forces de défense et de sécurités a engagé des représailles. Les actes des tueries étant documentés ne demeureront pas du reste impunis devant la justice. Il invite par ailleurs le groupes armés encore actifs dans cette zone a respecté leurs engagements de laisser libre des personnes et de leurs biens des humanitaires et de cesser de s'attaquer aux forces de défense et de sécurités c'est dans cette condition que l'armée et la police feront bien leurs travail de sécuriser la population et de leurs biens", poursuit le communiqué.

De son côté, Dieudonné Lossa,  président de la société civile de l'Ituri condamne également l'attaque contre le convoi du PAM.

" Nous demandons à la population d'éviter la justice populaire. Elle ne doit pas s'en prendre à n'importe quelle personne. Ces organismes-là nous aident, vous savez que nous avons plusieurs déplacés là-bas qui sont toujours par ces partenaires. Les organismes des Nations Unies doivent respecter les règles et lois qui les régissent. Ils traversent des zones d'insécurité. Savoir quand sillonner et être en franche collaboration avec les services de sécurité. Nous sommes dans une zone rouge ces derniers temps", précise t-il.

Les affrontements entre les miliciens de CODECO et l'armée congolaise dans les différentes localités près de Iga barrière avaient causé une trentaine des morts dont 27 miliciens, 5 civils et un militaire Fardc selon l'armée.

D'un autre côté, la société civile de l'Ituri avance le chiffre de 12 civils tués. Un calme apparent règne dans cette contrée actuellement. Le trafic sur la RN 27 qui a été suspendu pendant ces hostilités a repris timidement.

Franck Asante