Ituri : 12 civils ont été tués au cours des combats entre l’armée et la milice CODECO à Iga-Barrière, selon la société civile

Photo ACTUALITE.CD.

La société civile de l'Ituri affirme avoir dénombré 12 civils tués pendant les affrontements entre les miliciens de CODECO et l'armée congolaise depuis dimanche dernier dans les différentes localités près du centre de négoce Iga-Barrière, à 25 kilomètres au nord de la ville de Bunia.

Ce bilan de la société civile est de loin supérieur à celui de l’armée qui a indiqué mardi que 5 civils ont été tués lors des affrontements.

« Nous avons jusqu'au moment où je vous parle déjà 12 civils tués dans les chefferies de mambisa et bahema baguru. Il y a également 14 autres civils blessés qui suivent des soins. Une trentaine de maisons ont été incendiées par ces miliciens. C'est un bilan provisoire parce qu’il y a d'autres endroits qui ne sont pas accessibles suite à l'insécurité notamment Boza, certainement il y a d’autres morts », a dit à ACTUALITE.CD Dieudonné Lossa, président de la société civile de l’Ituri.

En tout, l’armée avait parlé de 33 morts : 27 miliciens, 5 civils et 1 militaire.

Les villages où ont eu lieu les affrontements étaient habités pour la plupart par des déplacés qui ont fui les différentes attaques des miliciens dans le territoire de Djugu. La société civile salue l’action menée par l’armée dans la région mais l’appelle à stabiliser sa présence dans différentes localités.

« Nous félicitons le travail de l'armée, mais nous ne voulons pas des militaires déployés pour l'intervention dans cette région et puis ils regagnent leurs unités juste après pour laisser la population seule. Ils doivent y rester pour barrer la route aux miliciens. Dans toutes ces contrées, il y a des déplacés dans les sites et familles d'accueil. Si les miliciens attaquent il y a risque de perdre plusieurs vies humaines. Nous ne voulons pas qu'ils meurent doublement », a ajouté le président de la société civile de l’Ituri.

Un calme précaire règne actuellement dans cette région. Le trafic qui était suspendu sur la RN27 pendant deux jours des combats reprend timidement.

Franck Asante, à Bunia