Le projet Fonds pour la consolidation de la paix (PBF) finance la projet de la mise en place d’une police de proximité dans la province du Kasai. Ce projet vise à « renforcer la cohésion sociale et la confiance entre la population et les autorités à travers la police de proximité, le dialogue et la revitalisation socio-économique ».
Il est mis en œuvre le consortium Organisation Internationale pour les Migrations(OIM), Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et ONUFEMMES. Il vaut 4 555 025 USD, répartis sur 18 mois.
Le comité de pilotage du projet est co-présidé par les vices primatures en charge de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières et celle du Plan.
Lors de la réunion du comité de pilotage tenue, ce mercredi 10 mars à Kinshasa, tous, bailleurs de fonds comme autres partenaires impliqués ont réaffirmé la volonté de voir ce projet aboutir pour le bien des populations de cette province.
L’exécution de ce projet permettra à la province de répondre aux défis sécuritaires auxquels sont confrontés la province. Il va combler le vide que laisse la Monusco qui quitte la province dans les prochaines semaines.
« nos efforts conjugués ont ainsi abouti à la mobilisation effective de 4 555 025 USD sur une durée de 18 mois. Ces ressources mobilisées au fonds pour la consolidation de la paix des nations unies (PBF), représentent un précieux appui pour mieux faire face aux défis sécuritaires auxquels sont confrontés la province. Cette est également essentielle alors que le retrait définitif de la MONUSCO de la province sera effectif dans les prochains mois », a fait savoir Fabien Sambussy, chef de la mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations(OIM) en République Démocratique du Congo.
Il estime par ailleurs que ce projet démontre la volonté du système des Nations Unies à continuer de soutenir et accompagner la RDC et la province du Kasai en particulier à assurer une transition effective entre la Monusco et les agences du système des Nations Unies.
Pour le compte de la province du Kasai, le Gouverneur Dieudonné Pieme n’a pas caché sa satisfaction pour le choix porté sur sa province qui peine à sortir d’une situation sécuritaire instable. Il estime pour son compte que pour pérenniser les acquis et limiter le risque d’un retour de ces évènements, une police de proximité est necessaire.
« Le déchirement de notre société nous a conduit, à notre avènement aux affaires, de concevoir un programme qui compte sur le retour à la paix par un dialogue. Et, à ce jour, le dialogue mis en place a très bien fonctionné. Mais, la peur de revivre la même la chose demeure. D’où la nécessité de la présence d’une police compétente, qualifiée et bien formée... », a déclaré Dieudonné Pieme, gouverneur de la province du Kasai.
Prenant parole, Elisée Munembwe, vice-premier ministre, ministre du plan a remercié le Fonds de consolidation de la Paix(PBF) pour son appui constant au gouvernement congolais et demandé à tous les services l’Etat concernés par ce projet tant au niveau national que provincial à ne manager aucun effort pour la réussite totale du projet. Elle estime que in fine, ce projet contribuera au renforcement de la sécurité par des services de proximité.
« Ainsi, ce projet mis en œuvre par l’OIM, le PNUD et ONUFEMMES, s’inscrit parfaitement dans cette logique car, à terme, il aura contribué au renforcement de la sécurité à travers la mise en place de services de sécurité de proximité pour une meilleure collaboration entre la police et la population dans la ville de Tshikapa, notamment dans la commune de Kanzala. Ce programme permettra également d’améliorer les connaissances de l’environnement de travail des agents de la police nationale congolaise (PNC) opérant dans les localités par les biais des formations, des infrastructures et des équipements mis à leur disposition », dit-elle.
Dans la Province du Kasaï, le vide sécuritaire dans plusieurs endroits traduit la faiblesse de l’autorité de l’Etat
dans le maintien de l’ordre et la sécurité publique. Dans cette région, l’inefficacité des institutions de sécurité
pour assurer l’État de droit et la protection des citoyens face à la criminalité et aux violences est porteur de la méfiance entre administrés et autorités politico administratives y compris celles de la PNC d’une part ; et entre
cadres de base (autorités locales) et les forces de l’ordre d’autres parts.
Berith Yakitenge